Archives de catégorie : AFFIRMATION DE SOI

Galerie « Parole semée… »

Un Calendrier 2021 avec des photos et des textes de « Parole semée… » pour chaque mois


Revenez à cet album régulièrement : il est complété à chaque parution d’un texte.

Vous pouvez écrire à l’auteur vos réactions et vos questions :
mthomas@competences-relationnelles.com

Parole semée…

La collection « PAROLE SEMÉE… »

Retrouvez ci-dessous des textes brefs qui donnent à penser,
publiés régulièrement sous forme de « Story » sur la page Facebook de Marc Thomas.

CLIQUER SUR L’IMAGE pour accéder à tous les textes

Revenez à cet album régulièrement : il est complété à chaque parution d’un nouveau texte.


Pourquoi « PAROLE SEMÉE » ?

« Des petites étincelles, plutôt que des leçons… »

Des mots qui ne sont
ni des vérités ni des explications
Des paroles jaillies dans l’écoute cœur à cœur
de personnes en quête ou en souffrance…
Des paroles comme des semences à féconder
dans nos vies et dans nos cœurs…

Des mots qui ne prennent sens
qu’en entrant en résonance avec ce que tu es… 
Ne retiens pas tous ces mots…
Ne retiens que ceux qui résonnent en toi…

Et quand ces mots résonnent, ne retiens pas la phrase,
mais écoute ta résonance et ses harmoniques…
Dans cette résonance unique de ton être,
les mots deviennent Parole vivifiante…
Comme une source qui irrigue…


Et encore quelques paroles semées…

La douleur ne parle pas seulement de ta souffrance ni de la relation toxique ; 
la douleur parle aussi de ce qui est beau en toi et qui est blessé… 
Concentre-toi sur cette beauté qui t’habite : 
tu trouveras les moyens de désinfecter et cicatriser tes plaies….


Ton ego réclame de comprendre… Un temps viendra où tu seras suffisamment à distance pour analyser et comprendre le passé. Aujourd’hui tu es trop « dedans » pour comprendre. Et la compréhension t’emmène souvent vers le jugement de toi-même, ce qui continue de te polluer et t’intoxiquer… Un seul chemin peut te permettre de sortir du mal-être : écoute tes émotions, déchiffre leurs messages, jusqu’à entendre résonner ton vrai besoin au fond de toi….


Tu envies parfois ceux qui apparaissent sûrs d’eux et qui ne doutent jamais…
Parce que toi qui doutes souvent, tu penses ne pas avoir confiance en toi. Eux sont tellement sûrs d’eux qu’ils pensent toujours avoir raison, parfois envers et contre tous…
Je fais l’hypothèse qu’ils ne sont pas sûrs d’eux, 
mais qu’au contrainte ils ont peur d’un avis différent qui viendrait les fragiliser…
Alors que toi qui doutes, tu t’interroges, tu écoutes, tu cherches, 
tu accueilles
 des points de vue différents…
Et petit à petit, 
dans cette ouverture sans certitude, mais aussi sans peur, 
tu cherches la vérité…
La vérité ne se possède pas, elle se cherche…
Et la foi n’existerait pas sans le doute…


Quand on creuse en soi pour trouver sa pépite
on remue toujours de la boue avant d’arriver au cœur !


Accueille ta tristesse avec tendresse
accueille là comme tu accueilles ton enfant quand il est triste, 
accueille ta tristesse à toi et console là avec ton désir de devenir toi-même…


Les trous d’air et les turbulences font partie du voyage : 
elles n’empêchent pas l’avion d’arriver à bon port !


Ce que tu portes en toi, si tu ne le partages pas, ça te brûle !


L’important n’est pas que des personnes te manquent de respect,
L’important c’est que tu dises non à tous ceux qui te manquent de respect,
et que tu trouves ta source : 
elle te dynamisera et te protégera de tous ceux qui veulent t’utiliser à leur seul profit…

Marc THOMAS, Consultant formateur en « Compétences relationnelles »
30 août 2018 – Écrire à l’auteur : mthomas@competences-relationnelles.com

Téléchargez cet article en PDF

Devenir toi-même
pour sortir d’un milieu toxique…

Chère Claire, *

Tu souffres beaucoup de ta situation familiale,
de ce que tu n’as pas reçu depuis ton enfance pour te construire sereinement.
Cette souffrance est légitime.
Il est normal qu’elle se ravive parfois de façon presque insupportable,
et que tu aies besoin d’en vider le trop plein par la colère et la tristesse…

Mais il y a une autre dimension :
ce n’est pas ta famille qui a fabriqué ton âme,
cette part de divin qui s’humanise en toi…
Cette part là est en toi, cette part là c’est toi,
parfois bien cachée pour se protéger du toxique… mais inviolable !
Peut-être te reste-t-il à y croire et à aller la chercher…

Partir à la recherche de tes ressources intérieures,
de ce vrai toi qui t’habite au plus profond et qui surgit parfois
dans tes regards, dans tes amours sincères, dans ton énergie de vie…

Ose y croire !
Ce vrai toi vient de bien plus loin que tes parents :
il vient de l’âme du monde !
Il ne demande qu’à grandir, à fleurir et à fructifier en toi,
pour toi, pour le monde, pour le salut du monde…

Il ne s’agit pas d’abord de quitter ta famille,
mais de partir à la recherche de toi-même !
Tu pourras lâcher prise sur ce qui t’a blessé et le cicatriser,
quand tu croiras en toi et en tes ressources qui affleurent déjà.

Fais la liste de toutes celles et ceux qui ont déjà repéré cela en toi,
fais leur confiance, appuie-toi sur elles et sur eux !
Car ils t’aiment…
Laisse-toi aimer…
Ils vont t’apprendre à t’aimer toi-même…

De tout cœur !
Marc                         Jaillissement130x81                 mthomas@competences-relationnelles.com

* Prénom modifiéTéléchargez cet article en pdf

Vivre LA RÉSILIENCE

Après une agression qui l’a traumatisée pendant plusieurs années,
une jeune femme partage son chemin de résilience :

J’ai accepté de libérer mon âme et mon cœur de la blessure. Et je sens que je suis de plus en plus libre, jour après jour. La résilience se fait en temps et en heure. Elle ne se fait pas sans nous, mais j’ai la forte conviction qu’elle se joue beaucoup en latence, de manière sous-jacente, comme si notre inconscient nous prépare, et qu’elle se manifeste de manière consciente au moment où nous sommes aptes ou prêts à la voir, la vivre de la manière la plus bénéfique ! 

En tout cas je vais mieux, vraiment. Je ne me définis plus par l’agression que j’ai subi, et je marche la tête haute et les épaules relevées depuis quelques mois. Pourquoi ? 

J’ai pris conscience qu’un seul acte ne me définissait pas ! Je suis bien plus qu’une simple victime. Je n’ai pas le droit de minimiser toute celle que je suis à cet acte avilissant.

Non, je suis bien plus qu’une blessure, et bien plus que mes blessures. Je ne suis pas la somme de mes blessures non plus ! Je suis une perle qui a été salie mais que le temps peut polir pour briller à nouveau. 

J’ai tellement de bon en moi, et de talents à offrir au monde, aux autres !!! 

J’ai décidé de choisir la vie, de construire ma vie en partant de mes blessures, et non de subir ma vie, et de fuir et d’enfouir mes blessures. 

Une plaie non soignée produit du pus et gangrène avec le temps, alors qu’une plaie soignée et purifiée laisse paraître une cicatrice, mais cette-dernière révèle juste qu’il y a eu blessure ! Lorsqu’elle est soignée, reste seulement son souvenir, et non plus la répétition de l’événement traumatique ou douloureux.

Voilà mon but et l’état d’esprit dans lequel je suis aujourd’hui ! 

Guérir, pour pouvoir dire aux autres que c’est possible, et que regarder ses blessures en les prenant à bras le corps est d’autant plus libérateur que la souffrance qu’elle comporte est difficile !!! C’est une douleur qui vaut la peine d’être vécue, pour être plus fort ! 

Je ne sais pas si je serai psychologue un jour, mais je sais que je veux parler de la résilience dans ma vie, autour de moi ! Je verrai bien comment. Je laisse la vie me guider ! 

                                                                                                                                              Sarah, août 2020


Merci Sarah : ton texte m’a touché… et m’a suggéré ceci :

Si des actes peuvent nous blesser profondément, rien ni personne ne peut atteindre ce que Sarah appelle ci-dessus « la perle » et que j’appelle souvent « la pépite » qui habite chacun de nous et fait de nous le meilleur de ce que nous sommes…

Cette pépite est parfois bien cachée en nous, au point que nous ne la trouvons pas encore, parce qu’elle se protège en un lieu inatteignable par l’agression. Mais le travail sur soi pour désinfecter et traiter les blessures lui permet de surgir à nouveau, « perle » ou « pépite » toujours lumière de résilience…


Les cicatrices de nos blessures sont le signe de la désinfection accomplie !  

Sur notre corps, ces cicatrices restent sensibles au toucher… De même, les cicatrices de tes blessures te garderont sensible et t’appelleront à te protéger en situation toxique… Mais elles te donneront aussi une belle sensibilité pour toutes celles et ceux que tu croiseras blessés par la vie…

Et puis encore et surtout : tes cicatrices, et les blessures qu’elles rappellent, vont devenir progressivement le lieu de tes fécondités. Déjà tu veux parler de la résilience dans ta vie, tu veux guérir pour dire aux autres que c’est possible, tu veux avancer en psychologie ! Déjà tes cicatrices sont comme les interstices qui laissent passer ta fécondité et ton empathie… Tes cicatrices, transformées par le travail de résilience, deviennent des ressources pour toi et pour les autres…                                                 Marc

Télécharger ce texte en PDF

Heureusement imparfaits !

J’ai rencontré ces jours ci une personne qui ne se pardonne pas ses imperfections…
tout doit être parfait : sa tenue, sa prestance, son ménage, ses dossiers professionnels…
Toute imperfection est pour elle insupportable et la conduit à se juger sévèrement !

Cette personne évoquait son éducation exigeante,
pas tant par l’autorité de ses parents que par son souci à elle de leur plaire…
Elle semblait chercher la reconnaissance qui lui manquait en s’imposant la perfection,
et toute erreur lui faisait penser qu’elle n’était pas digne d’être aimée…

D’autres personnes évoquent les traumatismes qui se sont installés à l’école,
les mauvaises notes, conséquences de leurs fautes d’orthographe ou de calcul,
la comparaison dévalorisante avec les bons élèves qui semblaient tout réussir sans effort,
des jugements parfois blessants de certains éducateurs…
Et la conviction qui s’installait insidieusement
que nous ne serions jamais capables de réussir…

Toutes ces imperfections et ces erreurs
nous entraînent si souvent dans la culpabilité et le jugement  sur soi,
au point de nous dévaloriser, de nous démoraliser, de nous désespérer parfois…

Et pourtant… imaginez un monde où tout le monde serait parfait…
Il n’y aurait plus rien à améliorer, plus rien à apprendre, plus rien à embellir…
Plus aucun challenge à réussir, plus de motivation à changer, à transformer…
Plus d’espoir de progresser et découvrir des capacités nouvelles…
Plus d’entraînement pour améliorer ses performances…
Plus d’objectifs qui nécessiteraient de se retrousser les manches pour réussir…
Comme la vie serait triste, sans enjeu, sans espoir, sans perspectives !

Heureuses imperfections !
Elles nous donnent envie de nous perfectionner !
Elles nous donnent l’énergie d’atteindre nos objectifs !
Elles nous révèlent nos capacités à progresser !
Elles nous ouvrent la voie de tous les apprentissages !
Elles nous font découvrir nos talents de créateurs de vie et de bonheur !
Et puis elles nous empêchent aussi de nous prendre pour le nombril du monde !

Nous avons toute notre vie devant nous
pour peaufiner cet être humain
que nos parents ont mis au monde…
Comme une plante ne sort pas du sol déjà fleurie,
nous ne sommes pas créés finis et parfaits :
nous sommes créés créateurs de vie,
capables de progresser et de nous perfectionner !

Heureuses erreurs !
Elles nous permettent d’inventer des stratégies nouvelles pour les corriger …
de trouver en nous des ressources insoupçonnées pour les dépasser…
de nous entraîner avec énergie pour accéder fièrement à la réussite…
de développer des capacités que nous n’aurions pas activées
si nous n’avions pas été confrontés à l’obstacle !
Quand un enfant apprend à marcher, ses chutes sont des erreurs,
mais c’est en se relevant qu’il fortifie ses muscles et apprend à courir !
Et puis ces erreurs nous permettent aussi l’humilité de nous savoir faillibles,
elles nous apprennent à accepter nos limites plutôt qu’à s’en plaindre,
à soutenir l’autre qui se trompe plutôt que de le toiser et le dévaloriser…

Au fur et à mesure de ma vie, j’ai découvert
que c’est à travers mes erreurs que j’ai le plus grandi !
Mes erreurs m’ont parfois blessé, mais elles m’ont aussi permis de me relever,
elles ont été mes meilleures occasions de progresser !

Heureux sommes nous d’être imparfaits !
Çà donne du sel et du piment à nos vies !

Marc THOMAS, Consultant en Compétences relationnelles
mthomas@competences-relationnelles.com – 31 août 2020

Téléchargez ce texte en PDF

Du contrôle à la vigilance

Tu ne passes pas ton temps à contrôler ta respiration…
Tu respires de façon automatique, sans même y penser !
Il te suffit d’être vigilant·e à reprendre ton souffle quand l’essoufflement t’alerte…

Tu ne passes pas ton temps à contrôler ta digestion…
Elle se fait toute seule, sans intervention consciente de ta part !
Il te suffit d’être vigilant·e à la qualité et à la quantité de ce que tu manges…

Tu ne passes pas ton temps à contrôler tes pieds quand tu marches…
Tu avances automatiquement une jambe après l’autre !
Il te suffit d’être vigilant·e quand des obstacles se présentent sur le chemin…

Tu ne passes pas ton temps à contrôler les expressions de ton visage…
Le sourire et la crispation viennent automatiquement avant que tu en aies conscience !
Il te suffit d’être vigilant·e à écouter le message du corps pour décoder l’émotion qui passe…

Tu ne passes pas ton temps à contrôler ton sommeil…
L’endormissement vient tout seul quand la fatigue est là !
Il te suffit d’être vigilant·e à calmer ton rythme et à lâcher prise sur tes préoccupations…

Tu ne passes pas ton temps à chercher des idées nouvelles…
La créativité surgit sans prévenir au moment où tu ne l’attends pas !
Il te suffit d’être vigilant·e à rester ouvert·e à l’imprévu et à la nouveauté…

Tu ne passes pas ton temps à chercher des personnes de confiance…
L’amour et les belles rencontres surgissent le plus souvent quand tu ne les attends pas !
Il te suffit d’être vigilant·e à préférer la confiance à la méfiance…

As-tu perçu la différence entre le contrôle et la vigilance ?
Tu peux y ajouter tes propres exemples !

Quand tu veux tout contrôler, chez toi et chez les autres,
le bonheur t’échappe, tes relations te polluent,
la méfiance t’intoxique…

Quand tu essaies de « lâcher prise »,
tu es souvent confronté·e à l’échec,
car en te forçant à lâcher prise,
tu te contrôles encore toi-même… sans succès !

Seule l’ouverture attentive de la vigilance peut venir à bout de l’enfermement du contrôle :
au lieu d’être dans le contrôle, enfermé·e dans tes peurs et centré·e sur toi,
tu choisis la vigilance, la veille, l’éveil… 
qui ouvrent ton regard dans l’attente de la vie qui vient,
avec ses opportunités à accueillir et ses dangers à contourner…

Regarde ta propre histoire : la plupart des dangers redoutés ne sont pas survenus !
Et la vie a toujours surgi de l’imprévu et de l’inattendu !
C’est ça aussi, la bien-veillance envers soi… dont les autres vont bénéficier  !


Marc THOMAS, Consultant formateur en « Compétences relationnelles »
mthomas@competences-relationnelles.com       août 2020

Télécharger ce texte en PDF

Tu peux éviter les obstacles !


Je marchais ces jours-ci sur un chemin de randonnée très caillouteux.  Et je me rendais compte qu’un peu de vigilance me permettait d’avancer en évitant les pierres… Parfois mon pied buttait sur un caillou, mais ma réaction automatique me permettait de retrouver l’équilibre et de continuer mon chemin… Et même s’il m’arrive de tomber, c’est la plupart du temps sans gravité : je peux me relever et prendre soin de l’éventuelle plaie… Et si je me casse une jambe, c’est réparable !

Comment se fait-il donc que parfois, quand nous marchons sur le chemin de la vie,
le moindre obstacle devient une barrière,
et le caillou qui entrave notre chemin devient une montagne infranchissable ?

Ecoutez autour de vous les plaintes, et interrogez vos propres récriminations :
des imprévus, des retards, des contretemps…
des désaccords, des tensions, des jugements…
des déceptions, des erreurs, des échecs…
des incertitudes, des doutes, des peurs…
autant d’éléments perçus comme des « bâtons dans les roues »
qui nous découragent jusqu’à dire : « je n’y arriverai jamais ! »

Et puis souvent, tant de fausses croyances qui nous font douter de nous…
Le manque de confiance en soi… Les échecs qui nous ont blessés…
Le regard des autres ou leurs jugements qui nous ont tétanisés…
Les travaux sur la route proposent toujours une déviation…
Les difficultés du chemin de randonnée nous invitent à la vigilance…
Nous rencontrons tous des difficultés :
elles viennent interpeler nos projets et nous conduire à faire des détours…

Notre corps à la capacité de s’adapter sur un chemin difficile,
pour peu que nous prenions soin de lui et de son rythme…
Et pourquoi donc celui qui est capable d’éviter les pierres du chemin
se découragerait-il à la première difficulté dans sa vie quotidienne ?

Le randonneur peut s’adapter aux difficultés du chemin quand il est bien équipé,
avec de bonnes chaussures, des bâtons parfois… quand il s’est entraîné…
et quand il marche avec des compagnons qui veillent les uns sur les autres.
Face aux difficultés de la vie, prendre soin de soi… S’entraîner à travers le débriefing sans jugement de nos échecs, de nos réussites, de nos expériences, de nos découvertes…
Rejoindre des contextes relationnels non toxiques et des personnes fiables…

Le randonneur s’adapte aussi parce qu’il accepte le chemin tel qu’il est… parce qu’il respecte la montagne, ses règles, ses surprises, sa météo… parce qu’il cherche les stratégies et le matériel nécessaire pour affronter les difficultés qui se présentent…
Face aux difficultés de la vie, quitter nos plaintes… Accueillir la réalité telle qu’elle est… Apprendre à nous y ajuster pour atteindre, parfois « par un autre chemin », les objectifs que nous nous sommes fixés…

Et surtout, le randonneur part sur le chemin avec l’envie d’arriver au sommet, avec la motivation de se surpasser dans les moments difficiles et de restaurer ses forces régulièrement… jusqu’à la fierté d’avoir réussi ou la sagesse d’avoir reconnu ses limites…
Face aux difficultés de la vie, arrêter de perdre son énergie à se lamenter… Consacrer toute cette énergie à développer la confiance en moi… Valoriser ce dont j’ai été capable plutôt que de rester accroché aux échecs… Faire confiance à mon corps, à mes ressentis et à mon mental qui sauront me suggérer les stratégies la créativité nécessaires à d’adaptation…
Oser… Oser enfin… jusqu’à la fierté !

Marc THOMAS, Consultant formateur en « Compétences relationnelles »
août 2020

Télécharger ce texte en PDF

La source de ton bien-être est en toi !

Une amie me parlait de tous les produits qu’elle prend pour son bien-être : des gouttes de ceci, de l’huile essentielle de cela, un ré-énergisant dont elle boit une petite gorgée le matin, puis une autre à midi et encore une autre le soir… Elle évoquait encore d’autres produits de bien-être qu’elle trouve grâce aux conseils de ses amis ou sur les sites spécialisés d’Internet… Tous ces produits ont pour but d’apporter le bien-être et la santé à son corps.  

Je n’ai évidemment rien contre ces produits qui sont parfois de bons stimulants pour notre santé. Mais à force de les accumuler, nous envoyons un curieux message à notre conscience, à notre inconscient et à notre corps : nous disons à notre corps qu’il ne peut pas nous apporter le bien être dont nous avons besoin… mais qu’il a sans arrêt besoin d’être assisté par des produits extérieurs.

En survalorisant ces produits, nous prenons le risque de perdre confiance en nous et en nos propres ressources, dans les ressources de notre corps, et de placer notre confiance dans des aides extérieures dont nous devenons dépendants.

Où cherchez-vous votre sécurité ? Où cherchez-vous votre bien-être ?

Faites-vous confiance à votre corps pour fabriquer toutes les ressources dont il a besoin ? Il a les capacités de cicatriser une blessure, de ressouder un os cassé, de vous faire retrouver l’énergie nécessaire par la digestion et le sommeil… Il a la capacité de vous alerter quand il ne va pas bien pour éventuellement faire appel au médecin quand c’est nécessaire… Ce n’est pas le médecin qui vous guérit, c’est votre corps qui vous guérit lui-même, grâce aux soins que le médecin lui procure !

Vous faites-vous confiance à vous-même pour prendre soin de vous, en cherchant en vous-même la source de votre bien-être ? Vous faites-vous confiance à vous-même pour choisir une alimentation saine, un rythme de vie bien-traitant, des relations épanouissantes… et de temps en temps le stimulant nécessaire pour soutenir votre corps, votre émotionnel et votre mental ?

L’humanité a vécu depuis les origines du monde, souvent plus sainement que nous, sans cette nouvelle pharmacopée du bien-être…

Et tous ces produits supposés nous mettre dans le bien-être font surtout vivre une économie qui se nourrit de votre dépendance aux produits qu’elle ne cesse de multiplier… 

Bonne santé à chacun de nous !

Marc THOMAS, Consultant formateur en « Compétences relationnelles »
août 2020

Télécharger ce texte en PDF

Vivre l’incertitude

Nous ne sommes sûrs de rien, rien n’est jamais certain…
sinon que nous mourrons un jour…
« mais nul ne sait ni je jour ni l’heure » !!!
Notre vie se déroule dans une incertitude fondamentale.

FACE A L’INCERTITUDE

L’intelligence des humains a permis de canaliser ou de maîtriser cette incertitude, en nous permettant de prévoir, d’anticiper, de nous protéger, de nous soigner, de faire face aux imprévus… La pandémie nous apprend que l’absence d’anticipation se paye cache… Et en même temps, elle nous permet de découvrir avec reconnaissance que la qualité des soins et la motivation des hommes peut faire face au danger.

La volonté de pouvoir des humains nous a fait croire que nous pouvions tout contrôler, tout maîtriser, et même mettre la nature et la planète au service de nos envies et de nos instincts possessifs… La pandémie nous rappelle qu’un petit virus est plus fort que nos pouvoirs guerriers… Et en même temps, elle permet à la planète de respirer et de sortir de l’esclavage dans lequel nous prétendions la maintenir.

Le stress des humains confrontés à l’incertitude nourrit des peurs incontrôlées, des crispations insupportables et des violences desespérées… Nous avons découvert avec stupéfaction que toutes les assurances prises et chèrement payées pour être une armure infranchissable n’avaient rien d’étanche… La pandémie, se glissant dans l’interstice de nos relations, vient transformer nos gestes de tendresse en risque mortel et nous oblige à la distance sociale… Et en même temps, elle nous rend créatifs d’autres modes relationnels et de solidarité inattendues…

Sortis de la pandémie, nous restons dans l’incertitude ! Confinés, nous ne savions pas quand ni comment nous allions en sortir… Déconfinés, nous ne savons pas s’il n’y aura pas une deuxième vague et nous ne mesurons pas encore toutes les conséquences de cette pandémie : dans quelques mois seulement, que seront devenues nos vies personnelles ? nos vacances ? les entreprises et les emplois ? les conséquences économiques ? l’avenir de la planète ? Incertitude…

L’incertitude est constitutive de la vie humaine, depuis toujours…

Elle est présente au cœur de toutes les relations dont l’avenir n’est jamais acquis d’avance…
Nous n’avons pas d’autre choix que de vivre avec elle…
A nous de choisir d’en faire une ennemie que nous craignons
et qui aura de toutes façons le dernier mot,
ou une amie imprévisible à laquelle s’adapter
pour construire notre vie comme une belle aventure…

LA PEUR DE L’INCERTITUDE

J’ai besoin de tout savoir, de tout contrôler, de garder la maîtrise…
La peur me rend malade mais aussi me met au centre d’un monde perçu comme hostile,
où l’autre n’est plus qu’un intérêt ou un danger pour ma propre sécurité…
Et tout imprévu est une catastrophe !

L’ACCUEIL DE L’INCERTITUDE

J’accepte de ne pas tout savoir et d’aller chercher ou demander,
cherchant des solutions plutôt que de me plaindre et de ressasser les problèmes,
et découvrant les autres, la solidarité et le partenariat comme autant de ressources…

J’accepte de ne pas tout contrôler, et d’accueillir l’imprévu
découvrant mes capacités d’adaptation et de réaction,
et la reconnaissance pour celles et ceux qui viennent me prêter main forte…

J’accepte de ne pas tout maîtriser, de faire confiance à d’autres
quand ce n’est pas de mes compétences, prenant ma part dans la construction du monde,
me protégeant des forces destructrices,
et créant des synergies pour vivre et inventer ensemble dans l’interdépendance…

PASSER DE LA PEUR A L’ACCUEIL : LA CONFIANCE

Regardons-nous quand nous avons peur :
notre peur se nourrit principalement des dangers extérieurs :
le virus, la violence, le cyclone, les relations toxiques,
l’imprudence des autres, l’autoritarisme des chefs…
Ces événements extérieurs nous mettent dans tous nos états,
nous recroquevillent sur nous-mêmes…
Nous sommes dans la méfiance et le jugement,
nous ressassons la rancœur et les dénonciations…

Regardons-nous quand nous accueillons l’incertitude ou l’imprévu :
nous sommes confrontés aux mêmes dangers extérieurs,
mais au lieu de nourrir la peur, ils déclenchent en nous une énergie :
nous cherchons à comprendre, à nous protéger, à nous laisser surprendre par l’inattendu…
Nous sommes dans l’adaptation et le discernement,
nous faisons le tri entre le risque et l’opportunité…

La peur vient quand nous avons mis notre confiance dans des sécurités extérieures :
une maison, un métier, de l’argent, des habitudes, des assurances tout-risque…
Nous leur avons remis les clés de notre bien-être…
Quand ces sécurités extérieures sont ébranlées, nous sommes dévastés.

L’accueil vient quand nous avons mis notre confiance dans nos ressources intérieures,
dans nos capacités d’analyse, d’adaptation, de réaction, de relations constructives…
Nous savons que les clés de notre bien-être sont dans nos valeurs et nos capacités.
Quand nos sécurités extérieures sont ébranlées,
la confiance en soi et en l’autre nous permet de faire face.

La peur nous fait nous raidir…
Dans la tempête, les arbres aux branches rigides cassent très vite.
La confiance en soi nous rend souples…
comme les branches de palmiers secouées sans rompre…

VIVRE CONFIANT AVEC L’INCERTITUDE

La prochaine fois que tu es confronté à l’incertitude,
plutôt que te laisser envahir par l’incertitude extérieure
et de transformer le petit caillou en montagne,

Tourne-toi vers toi-même…
Cherche à analyser et à comprendre l’incertitude, comme si tu la filmais avec une caméra…
Ecoute ce que ça te fait, tes ressentis, ta peur sans t’y noyer :
tu n’es pas ta peur : décris-la de l’extérieur, donne-lui un nom, une couleur, une odeur…
Cherche en toi tes ressources :
tes capacités et compétences pour faire face à cette incertitude…
Fais appel à un proche pour lui demander du soutien ou un conseil…

Et seulement alors reviens à la rencontre de ce qui a déclenché l’incertitude
et entre en dialogue avec ce déclencheur et cette incertitude :
accueille l’imprévu en le regardant à travers les lunettes de tes ressources personnelles,
identifie l’éventuel danger à partir de tes capacités de protection,
négocie avec toi-même jusqu’où tu peux t’adapter à l’imprévu,
et ressens déjà que ce début de confiance en toi minimise ta peur de l’incertitude.

Cette attitude nouvelle nécessite sûrement un entraînement, une rééducation…
Mais tu verras : les résultats viennent vite… et tu pourras rapidement être fier de toi !

Marc THOMAS, Consultant en Compétences relationnelles
26 avril 2020
mthomas@competences-relationnelles.com

Télécharger le texte en PDF

Sortir l’émotion
pour s’ajuster à la vie

Les émotions, comment ça marche ?

TRANSFORMATEUR

Comme un transformateur modifie la tension et l’intensité électrique
entre une ligne à haute tension et le 220 volts de nos maisons,
ou entre ce 220 volts et les 19 volts de nos ordinateurs…

Les émotions modifient et régulent l’intensité des événements extérieurs
pour les adapter à notre voltage intérieur, à notre capacité et à nos limites,pour  nous permettre de les accueillir, de nous protéger, de nous exalter…

Qui a dit qu’il faut se méfier des émotions et les faire taire ?
Elles sont notre régulateur… Réprimer l’émotion, c’est s’exposer aux courts-circuits !

BOUSSOLE

Comme une boussole t’indique la direction à suivre pour atteindre ton objectif,
surtout quand les chemins sont multiples, mal tracés ou dans le brouillard,

Les émotions t’orientent vers ce qui est bon pour toi :
envie, attirance, bonheur, paix, besoin à satisfaire… Joie, amour bien-être, calme…

Qui a dit qu’il faut se méfier des émotions et les faire taire ?
Sans boussole tu perds le nord… et tu ne sais plus quel chemin prendre pour être bien !

SIGNAL D’ALARME

Comme un signal d’alarme qui te prévient d’un dysfonctionnement,
comme la barrière du passage à niveau te force à t’arrêter pour te protéger du train qui arrive,
comme la chaleur de la braise te fait retirer ta main…

Les émotions t’alertent sur les fausses pistes ou les menaces :
danger, vigilance, répulsion, inacceptable, protection… Peur, tristesse, colère, honte…
et t’intiment l’ordre de faire stop ou de te protéger quand vient le danger

Qui a dit qu’il faut se méfier des émotions et les faire taire ?
Sans elles tu t’exposerais sans protection. Si tu n’avais pas peur, tu serais en danger !

LOCOMOTIVE

É-motion…
« Motion » comme « loco-motion » : se mouvoir, se déplacer d’un lieu à un autre…
« É » comme « ex » de « ex-térieur » : qui sort dehors…

Les émotions sont la locomotive qui met en mouvement le train de nos vies
et fait sortir nos ressentis du dedans pour les transformer en action extérieure :

Attiré intérieurement pour aller à la rencontre…
Apeuré  et tremblant intérieurement pour me mettre à l’abri…
Heureux de cœur et d’esprit pour aller embrasser et danser…
Triste et touché au plus profond, pour pleurer et aller chercher du soutien…
En colère pour oser dire stop…

EX-PRESSION

Les émotions… pour faire sortir la pression !
Les émotions : des mouvements de l’être intérieur vers l’extérieur
pour s’ajuster à la vie, avec ses attraits et ses dangers…

L’émotion s’ex-prime !
Si tu la ré-primes
tu la com-primes à l’intérieur,
elles s’im-prime dans ton corps en mémoire et en somatisation,
jusqu’à la dé-prime de ton esprit et de ton coeur
qui sup-prime toi ou l’autre…

Qui a dit qu’il faut se méfier des émotions et les faire taire ?
Exprimer nos émotions nous permet d’éviter ce processus mortifère.

Les émotions, qu’est-ce qu’on en fait ? 

SORTIR DU PIÈGE

Envahi par les émotions négatives et les blessures,
anéanti par la douleur, la colère, la trahison, l’abandon…
Toujours deux alternatives :

Ou bien J’ENFOUIS EN MOI mes émotions
comme une bête blessée se réfugie dans son terrier,
et je me recroqueville dans le silence et le mutisme.
Rongé de l’intérieur, jusqu’à l’intoxication et à l’empoisonnement destructeur…
Aigri, dépressif, acariâtre ou violent… les somatisations ont remplacé la motivation…

Sortir du piège du silence qui me pourrit la vie
pour vider le trop-plein,
en osant dire, et parfois crier : « j’ai mal ! », « je suis en colère ! », « j’ai honte ! »
en « mettant des mots sur les maux »
seul ou en présence d’une personne bienveillante.

Puis décoder le message dont est porteur toute émotion :
mon émotion est pour moi : elle vient me parler de ma blessure et jamais de l’agresseur,
elle vient me signaler mon besoin vital satisfait ou insatisfait,
elle vient m’alerter, m’inviter à me protéger,
à prendre soin de moi, à réorienter mes choix…

Ou bien JE PROJETTE SUR L’AUTRE ma rancœur, transformant l’émotion qui parle de moi
en arme qui accuse ou écrase l’autre, dans un accès de violence,
comme si je m’attaquais au vent parce que mon toit s’est envolé !
Agressif, cynique, sarcastique, accusateur… Tu crois traiter ta blessure en blessant l’autre.

Sortirdu piège du détournement de l’émotion en violence
en exprimant ce que je ressens, plutôt que de parler de l’autre…
en soignant ma blessure plutôt que de régler son compte à l’agresseur
comme je soigne ma plaie plutôt que de m’énerver sur la branche qui m’a éraflé…

Et quand j’aurai pris soin de moi et renoncé à rendre coup pour coup
dans un cercle vicieux de violence qui ne fait qu’amplifier la hargne qui m’intoxique,
je pourrai peut-être rejoindre l’autre, pour dire non, sans agresser,
pour affirmer mes limites  et me faire respecter sans faire violence.

CANALISER LES ÉMOTIONS

Qui a dit qu’il faut se méfier des émotions et les faire taire ?
Ceux qui nous ont dit cela pensaient le faire pour notre bien,
parce que eux-mêmes n’avaient pas le mode d’emploi :
par peur de se blesser ou de blesser l’autre, ils préféraient les éviter…

C’est l’inverse qui libère et remet debout :
Il s’agit de laisser sortir l’émotion
pour pouvoir sortir DE l’émotion
en passant à l’action pour satisfaire mes besoins vitaux…

Et voici une méthode :

Accueillir :      parce que l’émotion est un message que mon être intérieur m’adresse
pour m’ajuster aux réalités du monde et de mon entourage, tels qu’ils sont

Décoder :        non je ne suis pas trop sensible ! Ma sensibilité est mon système d’alerte !
Si je ne l’écoute pas, elle m’envahit…
Si je m’identifie à elle, je risque de moyer…
Si je dialogue avec elle, elle m’oriente.

Exp-primer :    seuls les mots peuvent désinfecter les blessures et faire exister l’amour…
Dire comme ça vient, sans censurer, sauf les insultes et la violence…

Transformer : la colère devient affirmation de moi, la peur devient confiance en moi,
le désir devient amitié ou amour… et je trouve en moi la source de mon bien-être.

Nos émotions ainsi canalisées deviennent sources de stabilité et de d’énergie,
comme une source canalisée abreuve une ville…
comme les pluies diluviennes canalisées évitent les inondations et irriguent la terre…

Marc THOMAS, Consultant en Compétences relationnelles
26 avril 2020
mthomas@competences-relationnelles.com

Télécharger ce texte en PDF