Restons positifs

Dev-Hum-Couverture1« En France, la sinistrose aiguë gagne du terrain : Notre enquête, menée dans 53 pays, montre que les français sont les plus pessimistes sur la situation économique de 2011. Plus sombres sur leur situation personnelle à venir que…. les Irakiens, les Afghans ou les Pakistanais. » (Enquête BVA, décembre 2010).

Je sais les difficultés d’un certain nombre d’entre nous, la précarité des ressources et de l’emploi, les craintes pour l’avenir de nos enfants, les inquiétudes pour la santé… Ces difficultés sont réelles, mais pourtant… Si nous comparions nos ressources, nos perspectives et même nos difficultés avec celles d’un irakien, d’un afghan ou d’un pakistanais, serions-nous encore aussi prompts à clamer notre misère ?

Si les peuples qui tentent de se libérer du joug de la pauvreté ou de l’oppression se contentaient d’exprimer leur pessimisme, prendraient-ils le risque de fuir des conditions invivables, auraient-ils l’audace d’inventer des solutions constructives, de bousculer les dictatures pour construire des démocraties de liberté ?

Nous sommes pessimistes sur un avenir qui paraît sombre. Les nations émergentes, dont le peuple est souvent encore dans la misère, sont optimistes sur un avenir meilleur !

Nantis en perte de vitesse et aux abois d’un côté, et de l’autre petits et révoltés criant leur espérance d’avoir enfin accès à la part du gâteau qui leur revient ! Nous sommes tétanisés par la peur de perdre, ils sont « boostés » par l’espoir de s’en sortir.

Optimistes, ceux qui se « défoncent » pour gagner la liberté et la dignité, souvent dans la sueur et le risque assumés. Pessimistes, les « râleurs » recroquevillés sur leur confort à préserver et leur quête sécuritaire.

Je n’ignore pas l’aspect caricatural des lignes qui précèdent. Je sais aussi que ces deux attitudes traversent chaque groupe humain, et même chacun de nous selon les temps et les circonstances ! Alors pas question de culpabiliser ! Quand le pessimisme nous étreint, il s’agit plutôt de trouver l’énergie de prendre appui au fond du trou pour refaire surface !

Notre optimisme revient quand nous nous remettons à imaginer, à relever nos manches, à construire des solidarités. Non pas pour « gagner plus », mais pour « être plus ».

Début janvier dans un magasin lorrain, un client demandait à la directrice quels vœux formuler pour l’année nouvelle. La Directrice a répondu : « Restons positifs ! ».


Regard positif

Carl ROGERS évoquait le « regard positif inconditionnel » du thérapeute sur son client comme condition essentielle pour que se produise un mouvement ou un changement thérapeutique. Il le définissait ainsi : « une attitude positive et d’acceptation face à tout ce que le client est en ce moment (…) quel que soit ce sentiment : confusion, ressentiment, crainte, colère, amour ou orgueil. »

Un collègue spécialiste des thérapies brèves, me disait il y a quelques jours : « Dans tout ce qui nous empêche de vivre, il y a toujours une raison positive. » Il prenait un exemple simple : quelqu’un qui n’arrive pas à arrêter de se ronger les ongles… Cette conduite qu’il déteste lui permet pourtant de gérer son stress, ou de chercher des solutions à un problème difficile, ou encore de se calmer… Voilà le positif. Changer consiste alors à valoriser le positif caché derrière cette habitude détestable et à chercher quelles autres stratégies pourraient la remplacer.

L’époque est à la plainte, à l’inquiétude… Notre regard sur nous-mêmes nous conduit parfois au découragement, à la déprime, au manque de confiance en nous. Et il nous arrive de dire que nous n’en sortirons jamais.

Un idéalisme béat – ou une stratégie de fuite – pourrait nous conduire à taire, cacher ou ignorer ces difficultés… Je vous propose une stratégie réaliste. Celle-ci n’ignore pas les difficultés, mais elle invite à chercher les raisons positives de nos dysfonctionnements.

Ce changement de stratégie pour nous-mêmes aurait aussi des répercussions immédiates sur nos relations : nous nous mettrions à chercher les raisons positives qui se cachent derrière les dysfonctionnements que nous ne supportons pas chez les autres… Tout ça peut changer la vie !

 

Marc THOMAS, Consultant-Formateur en « Compétences relationnelles »
février 2010 et janvier 2011

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S’adapter

Couverture2La météo nous rappelle parfois que l’homme n’est pas le maître du monde : impossible de modifier les phénomènes météorologiques !

Dans un monde rural, nos (arrières) grands-parents vivaient au rythme de la nature : en la respectant, ils apprenaient à en tirer le meilleur.

Dans notre monde urbanisé et organisé sur la rapidité, voire l’immédiateté, nous sommes décontenancés lorsque la météo nous empêche de nous déplacer comme nous le souhaitons… Et à la braver, nous passons la nuit dans la voiture sur l’autoroute gelée ou nous sommes emportés par le radier que nous avons voulu franchir à tout prix !

S’adapter… quand la météo nous freine… quand Internet est en panne… quand l’autre ne répond pas à mes désirs… quand survient l’imprévu… A quoi sert alors de « râler », d’accuser, de dénoncer des coupables ? Ca ne sert qu’à faire grandir le stress et l’énervement !

S’adapter ne signifie pas subir et se soumettre, car la soumission est indigne de l’Homme. Et peut-être avez-vous fait cette expérience : nous nous adaptons d’autant plus facilement que nous avons confiance en nous et que nous savons affirmer nos besoins et nos désirs : affirmez-vous pour pouvoir vous adapter !

S’adapter signifie plutôt « faire avec » : mes désirs entrent en dialogue, voire en débat, avec le réel. Je négocie avec la réalité pour rester moi-même devant l’inattendu.

Bref, comme nos anciens, prendre la réalité telle qu’elle est, en respectant ce que nous ne pouvons changer… mais pour en tirer le meilleur !

Ceux qui s’adaptent dans la difficulté voient se développer des solidarités : les riverains portent du café aux automobilistes bloqués, des actions humanitaires se développent face aux catastrophes… Coluche ne s’est pas contenté d’accuser les responsables de la misère, il a créé les Resto du Cœur !

L’imprévu souvent nous choque, mais n’est-ce pas lui aussi qui transforme nos vies au moment où nous l’attendions le moins ?

La prochaine fois que vous serez dans un bouchon, adaptez-vous : qu’est-ce que ça change de vous énerver et de klaxonner ? Et si vous profitiez du bouchon pour prendre soin de vous : respirer, écouter la musique, réfléchir à vos projets… Ca change tout de s’adapter !

 Marc THOMAS, Consultant Formateur en « Compétences relationnelles »
décembre 2010

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C’est ma nature !

Dev-Hum-Couverture1J’entends souvent des personnes dire : « Je suis comme ça ! C’est ma nature ». Sous-entendu : « Je ne pourrai jamais rien y changer. » Elles sont désabusées en constatant leurs limites, leur agressivité, leur incapacité à prendre la parole, à canaliser leurs émotions…

 Systématiquement, je réponds : « Non, vous n’êtes pas comme ça ! ». Cela suscite en général l’étonnement dubitatif de la personne            .

 Nous ne sommes pas nés agressifs, incapables de parler ou de canaliser nos émotions. Ces attitudes qui ne nous conviennent pas aujourd’hui ne viennent pas de notre « nature » mais de notre « culture » : nous ne sommes pas nés comme ça… nous le sommes devenus !

 C’est comme quelqu’un qui boîte après une entorse. Ce n’est pas sa nature ! C’est la manière qu’il a trouvée de continuer à marcher malgré la douleur. Pour marcher et courir à nouveau à son rythme, il va devoir s’arrêter pendant un temps, soigner l’entorse et réapprendre d’autres gestes par la rééducation.

 De même, nos réactions insatisfaisantes viennent d’accidents personnels ou relationnels où nous avons fait ce que nous avons pu, tant bien que mal, pour réagir dans l’urgence. Ce sont parfois les seules manières que nous avons trouvées (ou qui nous ont été apprises) pour nous protéger du danger ou de la peur.

 Nous nous sommes habitués à ces réactions : même si elles ne nous conviennent plus, nous retombons dedans comme dans une ornière chaque fois qu’une situation du même genre se présente.

La nature ne se change pas !
Les habitudes acquises peuvent se changer.
Une rééducation est toujours possible :
il suffit d’y croire et d’en prendre les moyens,
en soignant les blessures du passé
ou/et en cherchant d’autres stratégies
.

Non, ce n’est pas notre nature !
Notre nature et nos capacités
sont toujours plus belles que ça !

 Marc THOMAS, Consultant – Formateur en « Compétences relationnelles »
novembre 2010

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Morosité

Couverture2Ce matin, mes géraniums étaient gelés par un froid précoce. Avant-hier, cette aide-soignante a été licenciée pour accusation de maltraitance, sans preuve et sans possibilité de s’exprimer vraiment. Hier, des réservoirs de voiture étaient vides et les pompes à essence en rupture de stock. Aujourd’hui comme les autres jours, les refus de négocier répondent aux manifestations et aux grèves. Demain plus encore qu’aujourd’hui, le sentiment de n’être pas écouté et pris en compte engendrera la rancœur. Puis viendra l’agacement d’être empêché de circuler ou de poursuivre la production économique, et le serrage de ceinture de celles et ceux qui « payeront » la grève née de leurs convictions.

Quand s’arrêtera ce déluge ? Qui arrêtera cet engrenage d’un rapport de force qui conduit inéluctablement à la violence ?

Même quand les pompes sont à sec, il est urgent de faire le plein !

  • Faire le plein de solidarité : combien de collègues ont dit non au « chacun pour soi » et à la peur d’être à leur tour inquiétés, pour manifester leur refus d’un licenciement sans preuve de la faute ?
  • Faire le plein de concertation : combien d’entre nous sont prêts à dire non au rapport de force pour négocier les petits conflits du quotidien ?
  • Faire le plein d’empathie : combien allons-nous être aujourd’hui à refuser toute accusation, à garantir la liberté d’expression de notre voisin et prendre en compte ce qu’il est, sans le juger ?
  • Faire le plein d’audace pour être soi : combien d’entre-nous oserons mettre des mots sans violence sur leurs légitimes colères ou sur leurs espoirs, pour oser exprimer, sans les imposer, leurs opinions, leur ressentis, leurs besoins et leurs demandes ?

 Il s’agit toujours et partout de faire le pleinle plein d’humanité,
chaque instant et à chaque rencontre.

Nous sortirons alors de la morosité,
et nous trouverons l’énergie de lutter pour une société plus juste.

Marc THOMAS, Consultant – Formateur en « Compétences relationnelles »
octobre 2010

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Identité

Dev-Hum-Couverture1Qui suis-je vraiment ? Parfois cette question se fait lancinante quand elle émerge de notre mal-être…

Mon identité de fait : je suis homme ou femme, né(e) de mes parents, dans une fratrie où j’ai une place, à tel endroit, à telle époque, avec ou sans handicap… Tout ce que je ne peux pas changer…

Mon identité prescrite : ce que disent de moi mes parents et mes éducateurs jadis, mon conjoint, mes collègues, mes amis etc. Ce qu’ils attendent de moi, ce qu’ils connaissent de moi et qu’ils me renvoient : « tu es comme-ci ou comme ça… »

Mon identité de valeur : ce qui compte pour moi, l’image que j’ai de moi, mes projets, mes désirs, mes « valeurs »… Le tri que je fais dans ce que l’on m’a enseigné ou transmis… bref ce qui me met « bien dans mes baskets », me rend heureux et fier de moi…

S’identifier soi même en prenant en compte les trois :

  • « faire avec » ce que je ne peux changer… en y consentant avec distance, cherchant des conduites alternatives pour vivre « autrement » ce qui ne me convient pas ;
  • entendre ce que les autres me disent (ils peuvent m’alerter sur des choses que je ne vois pas), mais sans m’y laisser enfermer (ils n’ont pas à définir mon identité ni à me réduire à leurs attentes et à leurs désirs)
  • faire le tri entre l’acquis et le choisi, faire émerger mes valeurs, projets et désirs, trouver les moyens de les mettre en œuvre concrètement : je construis alors mon identité.

L’idéal : que ces trois pôles de l’identification soit en cohérence et en synergie… Idéal jamais atteint, jamais définitivement, d’où les tensions identitaires qui traversent chacun de nous. Mais idéal qui nous tire en avant, vers nous-mêmes, sans impatience (voir phrase sous la photo) : « Deviens ce que tu es »…

Marc THOMAS, Consultant-Formateur en « Compétences relationnelles »
août 2010

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De la soumission à l’assertivité

Dev-Hum-Couverture1« La ZoneXtrême » : cette émission de télévision a testé notre degré de soumission à une autorité (ici la télévision) comme l’avait fait le scientifique Milgram dans les années 1960. Milgram avait conclu que 62,5% d’entre nous abdiquons tout libre arbitre dès lors que nous reconnaissons l’autorité de celui qui donne les ordres. L’expérience de ce mois de mars 2010 à la télévision démontre que 82 % d’entre nous peuvent prendre le risque de faire souffrir l’autre, voire de mettre sa vie en danger si une autorité le lui enjoint ! Au siècle dernier, cela a donné la Shoah !

Nous le savons tous : des enquêtes sociologiques ont prouvé que dans la société française, 10 % au moins des femmes sont victimes de violences conjugales, beaucoup se taisant, dans la soumission à leur conjoint.

Une salariée me décrivait cette semaine la pression dans son entreprise, de plus en plus forte, jusqu’à l’humiliation et au déplacement de secteur après un congé maladie. Cette salariée ajoutait que personne n’osait rien dire de peur de perdre son emploi.

Ces modes de soumission sont nourris par la peur, savamment entretenue par des « autorités » (les médias, le conjoint, l’entreprise et sa hiérarchie…) que nous reconnaissons comme légitimes. Ces autorités ne manquent pas une occasion de nous évoquer les risques que nous prendrions à leur résister. Pour nous en sortir, nous ne pouvons plus dire non, faisant resurgir des réflexes enfouis d’enfants sages à qui on a appris qu’il n’est pas bien de désobéir !

La soumission nous guette tous. Elle peut nous conduire à subir sans rien dire ou détruire le voisin. Elle est peut-être une des explications du développement du chacun pour soi dans la méfiance de l’autre.

Compétences relationnelles… Le développement de la solidarité d’abord, car seul nous ne pouvons résister aux pressions. « L’assertivité » ensuite, comme affirmation de soi sans orgueil et sans violence. Ces chemins  sont accessibles à chacun (et des « outils » existent) pour être soi au milieu des autres, sans soumission ni domination.

Marc THOMAS, Consultant – Formateur en « Compétences relationnelles »
mai 2010

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Fragile

Dev-Hum-Couverture1L’homme est fragile par nature… Tous les parents le savent bien quand ils prennent dans leurs bras leur petit qui vient de naître… Tous les malades et les médecins le savent quand l’inquiétude est parfois plus forte que l’espoir… Mon ami Simon le sait, depuis que sa moto a percuté une voiture et qu’il se retrouve pour toujours dans un fauteuil, lui qui était une force de la nature… Tous ceux qui sont passés par le deuil le savent quand la mort les laisse désemparés…

La société aussi est fragile : la crise économique, le chômage, les exclusions, les SDF… et l’avenir incertain… Et cette société fragile fait grandir encore plus l’insécurité des plus fragiles…

Fragiles, nous souhaitons toujours être plus forts.

Mais avez-vous remarqué que ceux qui cherchent à devenir forts, riches, invulnérables… deviennent facilement inhumains, chacun pour soi, balayer l’autre pour réussir à tout prix, jusqu’à toutes les prises de pouvoir illégitimes, jusqu’à la dictature (sur sa famille, sur ses salariés, sur son pays…). Et quand la société croit avoir maîtrisé toutes les technologies, c’est alors que la Bourse s’écroule, que le terrorisme explose, que la fumée d’un volcan paralyse les échanges mondiaux…

Pourquoi croyons-nous spontanément que c’est en devenant plus forts que nous allons dépasser nos fragilités ? Cette illusion nous conduit trop souvent à trouver des armes de toutes sortes pour être les premiers ou les meilleurs, pour gagner les guerres ou augmenter indûment les profits : ceux qui agissent ainsi ont peut-être l’impression d’être forts (jusqu’à quand ?) mais ils affament le monde et le détruisent en voulant se l’approprier.

La solution à nos fragilités existe, mais ailleurs que dans la force. Nous sommes fragiles parce que nous ne sommes pas faits pour vivre seul. Ce qui nous manque pour être fort se trouve probablement chez l’autre, ou du moins dans la relation à l’autre. Seule la solidarité est notre force. Qui d’entre nous n’a pas été réconforté par une parole, un regard, une main tendue, une présence ? Réconforté, c’est-à-dire rendu plus fort, par la présence de l’autre. Tous les résistants de tous les combats contre les puissants savent bien la force de la solidarité. Et ce sont eux qui finissent par gagner… ensemble et pour les autres ! C’est ainsi que l’homme est fait : fragile ET solidaire !

Quand tu te sens trop fragile, plutôt que de te lamenter ou de t’enfermer, tourne-toi vers l’autre, ose l’appeler : c’est ensemble que vous serez forts !

Marc THOMAS, Consultant – Formateur en « Compétences relationnelles »
mai 2010

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Solidarité

A l’automne,
quand vous verrez passer les voiliers d’oies sauvages
qui vont passer l’hiver dans le Sud, elles seront en formation de V.
Savez-vous pourquoi elles volent ainsi ?

Des scientifiques ont découvert que chaque battement d’ailes
entraîne un courant d’air remontant pour l’oiseau placé directement derrière.

En volant en V, tout le voilier ajoute à peu près 71% de plus de distance que si chacune des oies volait toute seule.

Lorsqu’une oie s’éloigne de la formation,
elle ressent soudainement la résistance
et la difficulté de voler toute seule.
Elle revient alors très vite dans la formation
pour bénéficier des avantages du courant d’air.

Quand l’oie de tête se fatigue,
elle fait la rotation avec une autre qui prend sa place.
Les oies de derrière crient pour encourager celles qui sont à l’avant
pour qu’elles gardent leur vitesse.

Enfin, quand une oie est malade ou blessée et doit se poser,
deux oies l’accompagnent toujours pour l’aider et la protéger.
Elles restent ensemble
jusqu’à ce que celle-ci puisse voler de nouveau ou bien qu’elle soit morte.
Ensuite elles repartent ensemble,
rattrapent leur voilier ou en rejoignent un autre.

De nos jours, il est plus courant de s’identifier à un aigle :
seul, autonome, fort.
Mais nous ne pouvons rien y changer :
même si certains aimeraient être perçus comme des aigles,
je pense que nous sommes beaucoup plus comme des oies sauvages.

Auteur inconnu

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Mal-être au travail

Couverture2Des suicides répétés dans une grande entreprise française remettent sous les feux des projecteurs le stress et le mal-être au travail.

Je ne connais pas de l’intérieur France Telecom, mais je connais un peu plus d’autres contextes professionnels.

Dans le monde hospitalier par exemple, je décèle des contradictions croissantes qui génèrent des tensions parfois insupportables : contradiction entre une nécessaire gestion économique (qui exige des restrictions pour sauvegarder notre système de protection sociale) et une aussi nécessaire gestion de la qualité des soins (qui exige d’accroître les moyens humains et matériels). Des cadres et des personnels hospitaliers sont écartelés dans cette contradiction.

Une personne qui travaille dans une structure d’accompagnement vers l’emploi m’écrit ces jours-ci : « (Après les restructurations), les conditions de travail se sont encore plus dégradées que par le passé,… moi qui croyais que nous avions déjà touché le fond… »

Bien souvent ces contradictions qui écartèlent sont inévitables. Mais elles ne sont pas les premières causes de mal-être. À France Telecom, c’est la pression d’un management inhumain qui est pointée.

Il ne sert à rien d’envoyer des salariés en formation pour apprendre à gérer leur stress si on ne fait pas baisser les générateurs institutionnels de stress, et si on ne restaure pas d’abord dans l’entreprise des instances de communication et de débat respectueuses des personnes, mais aussi de la démocratie.

Dans les établissements de soins, les équipes où le management favorise la communication et le dialogue voient diminuer de 30% le nombre de congés maladie.

Marc THOMAS, Consultant Formateur en « Compétences relationnelles »
octobre 2009

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Compétences relationnelles

Pouvoir être soi-même au milieu des autres…
S’exprimer librement dans toutes les relations familiales, sociales, professionnelles…
Se sentir ajusté à soi-même et aux autres…
Traiter les conflits en exprimant ce que je ressens et en accueillant l’autre …
Renoncer à faire de mes interprétations des vérités ou des jugements sur l’autre…
Choisir le débat quand les perceptions ou les valeurs sont antagonistes…

Voici quelques-unes des expressions qui définissent le mieux
ce que je veux dire quand je parle de « compétences relationnelles »

Nous naissons tous avec un potentiel de compétences relationnelles.
Son développement dépend de notre éducation,
des contextes dans lesquels nous vivons, de nos choix de vie…
Quand des situations difficiles ont altéré ces compétences relationnelles innées,
quand les contextes familiaux, sociaux ou professionnels ont un climat relationnel vicié,
il est toujours possible de prendre les moyens de les développer ou de les restaurer.

 A tout âge. En toutes circonstances.

PDF1Marc THOMAS, Consultant Formateur en « Compétences relationnelles »
Juillet 2009