Savoir réagir dans les situations difficiles

Formation A CONSTRUIRE AVEC VOUS
en prenant en compte les attentes et spécificités
de votre entreprise, collectivité, association...
DESTINATAIRES : Cadres et salariés
Enseignants, travailleurs sociaux, soignants
Demandeurs d'emploi
- en intra entreprise
- en inter entreprises
DUREE : 2 jours consécutifs
+ si possible 1 jour un mois après
TARIF de groupe ou individuel
à fixer avec vous
LIEU : dans votre entreprise
ou en centre de formation
CONTACT Pôle Réunion :
Marc THOMAS - 06 93 41 96 62
mthomas@competences-relationnelles.com
CONTACT Metro-Pôle :
Delphine PIERREJEAN - 07 70 77 82 20
dpierrejean@competences-relationnelles.com

Stress, pression, manque de reconnaissance, inégalités de traitement, burn out…, tout cela coûte cher, pour notre santé, pour notre efficacité au travail ou dans la vie privée.

« Je suis trop sensible ! »« Ce n’est pas avec l’affectif qu’on règle les problèmes ! » Ces incantations règlent-elles le problème ?

Quand le stress fait pression trop forte, quand nous ravalons nos émotions, nous sommes encore plus perturbés et débordés. Canaliser, comme on canalise un torrent de montagne, pour sortir de la pression et du débordement, pour libérer toute l’énergie dont nous sommes porteurs. Parce que l’émotion est ce qui fait que l’homme et la femme sont humains…

OBJECTIFS

– Identifier et analyser les causes et les processus du stress
– Apprivoiser nos émotions, en redécouvrir la légitimité
– Ecouter et réguler mon stress et mes émotions / décrypter ceux de l’autre
– Comprendre la relation entre émotions et besoins humains fondamentaux
– Se protéger et se positionner de façon ajustée dans les situations difficiles
– Utiliser le stress et les émotions de façon constructive pour agir et réagir

PROGRAMME à ajuster aux besoins de chaque groupe

MES STRATEGIES PERSONNELLES
– Evocation de situations émotionnellement difficiles
– Identifier les processus générateurs de stress, d’anxiété, d’insécurité
– Evaluer mes stratégies en situations d’urgence ou/et de pression

CANALISER LE STRESS ET LES ÉMOTIONS
– Agir sur les causes personnelles et institutionnelles du stress
– L’émotion s’imprime ou s’exprime – comment ça marche ?
– Etre à l’écoute de mes réactions et en percevoir le sens
– Derrière nos débordements, chercher nos besoins humains vitaux

SE SERVIR DU STRESS ET DES ÉMOTIONS POUR AGIR ET REAGIR
– Prendre en compte nos ressentis et les distinguer de ceux de l’autre
– Sortir de l’isolement et chercher les solidarités
– Dépasser la peur et oser dire
– Savoir dire non  et prendre soin de soi

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Prévenir et traiter les conflits professionnels

Formation A CONSTRUIRE AVEC VOUS
en prenant en compte les attentes et spécificités
de votre entreprise, collectivité, association...
DESTINATAIRES : Cadres et salariés
Enseignants, travailleurs sociaux, soignants
Demandeurs d'emploi
- en intra entreprise
- en inter entreprises
DUREE : 2 jours consécutifs
+ si possible 1 jour un mois après
TARIF de groupe ou individuel
à fixer avec vous
LIEU : dans votre entreprise
ou en centre de formation
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Marc THOMAS - 06 93 41 96 62
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CONTACT Metro-Pôle :
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dpierrejean@competences-relationnelles.com

Si souvent, les conflits nous pourrissent la vie et nous blessent dans nos vies personnelles. Il font perdre une énergie folle dans les contextes professionnels. Et pourtant, pas de vie sans conflits ! Qui fuit les conflits ou les laisse en l’état ne fait que les alimenter jusqu’à la violence.

 Les conflits sont opportunités de progrès quand ils conduisent à une vraie négociation. Ils sont risque d’explosion quand chacun veut faire perdre l’autre. La formation s’engagera à la confluence de ces opportunités et de ces risques.

Objectifs

Identifier les différents types de conflits
– les conflits dans l’entreprise ou dans les relations interpersonnelles
– nommer les opportunités et les risques de ces conflits
– analyser les origines et les causes des conflits

Prévenir et traiter les conflits sans violence
– comment éviter l’escalade du conflit à la violence
– évaluer et améliorer notre positionnement en situation conflictuelle
– mise en œuvre de stratégies de prévention et de résolution sans violence

Programme

ANALYSER ET COMPRENDRE
partir de situations vécues au travail ou dans les relations interpersonnelles)
Définition et identification des types de conflits
 Analyse des situations conflictuelles repérées
Recherche des causes

SE POSITIONNER POUR PRÉVENIR ET GÉRER LES CONFLITS
Identification des différentes postures (du passage en force à la coopération)
Expérimentation des règles d’une Communication sans violence
Expérimentation de stratégies sans violence pour sortir du conflit
Les divers modes de résolution de conflits
Élaborer des perspectives de mise en œuvre professionnelle

EXPÉRIMENTATION des outils de formation pendant l’intersession
1 mois d’expérience sur le terrain puis débriefing le 3ème jour

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Instaurer dans nos équipes un CLIMAT DE COMMUNICATION serein et constructif

Formation A CONSTRUIRE AVEC VOUS
Créer un climat de communication
serein et constructif dans l'équipe
DESTINATAIRES :
Cadres et responsables d'équipe ou d'association
- en intra entreprise
- en inter entreprises
DUREE : 2 jours consécutifs
+ 1 jour un mois après
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Marc THOMAS - 06 93 41 96 62
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CONTACT Metro-Pôle :
Delphine PIERREJEAN - 07 70 77 82 20
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Une communication bienveillante, à la fois constructive et efficace, est le socle fondamental sur lequel se construit une collaboration sereine et productive. Les cadres ont un rôle de premier plan pour instaurer et pérenniser ce climat de collaboration dans leur équipe.

L’expérience montre que la formation des cadres à cette communication bienveillante facilite leur positionnement de chefs et les relations avec leur personnel, assoit une autorité respectueuse et reconnue, améliore le bien être et la motivation de leurs équipes.

Objectifs

– améliorer la communication dans les équipes de professionnels
– soutenir les cadres dans le management de leurs équipes
– optimiser leurs compétences relationnelles et communicationnelles
– renforcer les capacités de travail en commun
– acquérir les outils nécessaires au traitement des conflits et tensions

Destinataires

– cadres  des entreprises, institutions et collectivités
– chefs d’équipe et managers
– présidents et responsables associatifs
(financement possible sur les fonds de la formation professionnelle continue)

PROGRAMME à ajuster aux besoins de chaque groupe

DIAGNOSTIC
– Exprimer nos attentes pour cette formation
– Evoquer les améliorations attendues dans le climat relationnel des équipes

S’exercer à DES « OUTILS » DE COMMUNICATION sereine et constructive
– Prendre en compte les différences (perceptions, intérêts, valeurs, codes…)
– Apprendre à écouter, sans interprétation ni jugement
– Oser parler, sans timidité ni agressivité
– Canaliser nos émotions et s’en servir pour agir et communiquer
– Exprimer et satisfaire nos besoins sans les imposer
– Oser demander dans le respect de la liberté de chacun

INSTAURER UN CLIMAT DE COMMUNICATION SEREIN ET CONSTRUCTIF
– Style et déroulement des réunions d’équipe comme lieux de dialogue
– Exercer l’autorité (écouter, parler, poser le cadre) en mode de communication bienveillante
– Éliminer peurs, accusations, jugements et critiques dans l’équipe
– Traiter tensions et conflits comme des opportunités de progrès
– Se protéger de l’agressivité et de la violence verbale

Écouter – Accompagner

Formation A CONSTRUIRE AVEC VOUS
en prenant en compte les attentes et spécificités
de votre entreprise, collectivité, association...
DESTINATAIRES :
Cadres et salariés qui accueillent des publics
Agents de Services Publics et Collectivités
Psychologues et écoutants-accompagnants
Responsables et bénévoles associatifs
- en intra entreprise
- en inter entreprises
DUREE : 2 jours consécutifs
TARIF de groupe ou individuel
à fixer avec vous
LIEU : dans votre entreprise
ou en centre de formation
CONTACT Pôle Réunion :
Marc THOMAS - 06 93 41 96 62
mthomas@competences-relationnelles.com
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Dans les Services publics, les entreprises, les associations…, des personnes accueillent des publics : elles doivent à la fois être disponibles aux personnes telles qu’elles sont et répondre à leurs attentes d’une part, et d’autre part proposer les orientations ou dispositifs établis par l’institution. L’ajustement entre nos dispositifs et les attentes des publics est parfois difficile à gérer, surtout quand il s’agit de publics excédés qui manifestent agressivité ou violence.

Dans cette formation, nous envisagerons la manière d’accueillir et d’écouter les publics avec empathie.

Objectifs

– Débriefer sur nos expériences d’écoute et d’accompagnement
– Interroger nos dispositifs et postures d’accueil des publics
– Identifier nos atouts et difficultés dans l’écoute des personnes
– S’exercer à l’écoute active
– Optimiser la posture d’empathie et s’y exercer

Destinataires

– les personnels de Services publics, entreprise ou association
en charge de l’accueil des publics, l’écoute et l’accompagnement
– Psychologues, écoutants et accompagnants
– toute personne désireuse de se former à l’écoute et à l’accompagnement

Programme

Nos diverses pratiques de l’ACCUEIL, de l’ECOUTE, de l’ACCOMPAGNEMENT
→ Débriefing, atouts et difficultés
→ Attentes pour cette formation

ACCUEILLIR et ACCOMPAGNER
→ Les différents sens et objectifs donnés à l’accueil et à l’accompagnement dans nos diverses institutions
→ Les attitudes à promouvoir en fonction des objectifs institutionnels

 ÉCOUTER sans interprétation ni jugement
→ Perceptions et interprétations nous permettent-elles d’écouter l’autre ?
→ Passer du « centré sur soi » au « centré sur l’autre »
→ Reformuler ou questionner sans enquêter
→ Écouter et distinguer les faits – les ressentis – les besoins – les demandes

ACCOMPAGNER l’écouté vers son autonomie
→ Mettre en œuvre une posture d’empathie en restant à sa place de professionnels
→ Faire entrer dans des dispositifs ou chercher ensemble des solutions ?
→ Accompagner l’écoutant dans sa recherche de solution

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S’AFFIRMER sans peur ni agressivité

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Avoir davantage confiance en soi… Etre à l’aise au milieu des autres… Souvent la peur, les échecs, les tensions relationnelles ou l’agressivité empêchent ce positionnement juste dans les relations familiales et professionnelles, et dans la vie sociale.

La formation est un atelier partant des expériences et difficultés de chacun. Il s’agit de trouver des postures et des stratégies, dans ma vie personnelle et professionnelle, pour : pouvoir exprimer ce que je pense, ce que je ressens, ce que je veux ou ce que je refuse… Pouvoir prendre ma place en famille, aves les amis, dans les équipes de travail… Dépasser ma timidité ou traiter mon agressivité… M’affirmer sans violence, de façon ferme, sereine et conciliante.

Objectifs

– Pouvoir être soi-même
– Développer la confiance en soi.
S’affirmer et s’exprimer sans peur ni agressivité.
– Vivre des relations sereines et constructives à la maison, au travail, dans la vie sociale

Programme

POUVOIR ÊTRE MOI-MEME
→ Comprendre d’où viennent mes difficultés et les traiter
→ Retrouver mes valeurs et mes priorités
→ Développer la confiance en moi

RESTER MOI-MÊME AU MILIEU DES AUTRES
→ Apprendre à dire ce que je pense, ce que je ressens, ce dont j’ai besoin, ce que je demande ou refuse
→ Communiquer de façon claire et efficace, sans jugements ni reproches
→ Comprendre et traiter l’agressivité (la mienne et celle de l’autre)

DÉVELOPPER DES RELATIONS SEREINES ET CONSTRUCTIVES
→ Trouver la juste distance dans les relations quotidiennes
→ Échanger avec mes proches sans timidité ni raideur
→ Dépasser le trac et la peur des jugements pour prendre la parole
→ Trouver la posture et les stratégies adaptées dans les relations humaines

PDF1Cette formation peut aussi se faire ailleurs et à d’autres dates. Contactez-nous.

Grandir de nos contradictions

Dev-Hum-Couverture1Souvent en nous, des sentiments contradictoires se mêlent. A tel point parfois que nous ne savons plus où nous en sommes… Par exemple des sentiments de colère, de tristesse, de déception… et des sentiments de soulagement et de liberté. Selon les moments de la journée, nous passons instantanément de l’un à l’autre, où nous nous sentons « tiraillés » de l’un à l’autre…

Qui d’entre nous n’est jamais en tension contradictoire entre des choix à faire, des décisions à prendre, des attractions et des répulsions vis-à-vis de la même personne… ?

Une personne m’écrit récemment qu’elle reconnaît en elle deux postures contradictoires : la difficulté à accorder sa confiance qui la fait fuir à chaque sollicitation, et en même temps sa volonté de faire plaisir qui fait d’elle une proie facile pas assez méfiante…

Une autre me dit qu’elle se sent libérée et sans manque suite à une rupture amoureuse, et en même temps qu’elle a peur, si elle revoit son « ex », d’être attirée et de retourner avec lui…

Faut-il lutter quand nous sommes affrontés à des tensions et contradictions intérieures ? Faut-il toujours que les sentiments reconnus nobles l’emportent sur ceux qui nous paraissent négatifs ? Faut-il que la libération l’emporte sur la colère ou que le soulagement vienne à bout de la tristesse et de la déception ? Quand nous sommes dans ces sentiments ou postures contradictoires, nous nous traitons facilement de « girouettes » qui changent d’avis au moindre souffle et nous nous jugeons

Un ami m’écrit que tous les soirs en se couchant, il est résolu à dire ce qu’il veut vraiment à un proche… et que tous les matins au réveil, il ne trouve pas les moyens ou l’énergie de prendre la parole… Et il se traite lui-même de « lavette »…

Lutter n’est pas la bonne solution. Croire que la libération est bonne et que la colère est mauvaise est une erreur. Croire qu’un choix est bon et l’autre mauvais est la meilleure manière de se tromper de décision. Car le monde n’est pas divisé en bien et mal, bon et mauvais… Il y a en chacun des énergies capables de nous faire avancer, il y a des moteurs dans les émotions négatives comme dans les émotions positives.

Derrière les plus gros nuages, il y a toujours le soleil. Derrière la colère, il y a la capacité à dire non à l’inacceptable. Derrière la tristesse d’une rupture, il y a la valeur de la confiance donnée et de l’amour partagé. Derrière la peur, il y a le désir de réussir. Derrière le choix de la séparation, il y a le besoin d’autonomie et de liberté et parfois aussi de protection. Ces énergies cohabitent. Nous en faisons l’expérience chaque fois que nous nous sentons tiraillés entre deux pôles, deux décisions, deux ressentis… car nous ne sommes pas faits « tout d’une pièce » !

Il n’y a pas à choisir entre les deux, mais à accueillir et écouter chacun de ces pôles. Comme une lampe électrique a besoin des deux pôles, la phase et le neutre, pour s’allumer… Ces deux pôles peuvent faire de la lumière ou du court-circuit, mais aucun des deux n’est mauvais, les deux sont nécessaires !

Accueille chacun de ces ressentis, fais droit à chacun et distingue l’un de l’autre, sans jugement ni culpabilité. Écoute ce que chacun de ces pôles contradictoires dit de toi, de tes aspirations et de tes refus, de tes blessures et de tes espoirs, de tes échecs et de tes réussites, et de ces valeurs différentes qui se croisent au cœur de ton être. Écoute ce que chacun veut de bon pour toi. Même ta colère qui te fait dire non veut du bon pour toi, car sans elle tu ne retrouverais pas ta liberté, ou tu accepterais l’insupportable… Si tu ne cherches pas ce que ta colère veut de bon pour toi, tu risques de transformer cette colère en violence sur toi ou sur l’autre !

Lorsque tu auras accueilli tes contradictions et écouté ce que chaque pôle veut de bon pour toi, tu pourras les faire dialoguer, les mettre en négociation, et tu découvriras que ce qui t’apparaissait comme contradictoire peut maintenant coopérer, comme la phase et le neutre de l’électricité. Tu ne seras plus tiraillé, mais tu y ressentiras une nouvelle unité intérieure, nourrie de la diversité de tes courants…

Il y a quelques temps, une personne me parlait de ses grandes blessures intérieures depuis son enfance jusqu’à aujourd’hui. Après plusieurs rencontres où elle avait eu des discours très distanciés sur les évènements déclencheurs de ses blessures, elle a pu enfin exprimer ce qu’elle ressentait… jusqu’à une sensation douloureuse dans son ventre d’un grand tourbillon. Au quotidien, ce tourbillon la submerge, jusqu’à des colères destructrices. Elle venait de mettre des mots sur ses ressentis, de les écouter et de les exprimer, et son ventre se mettait aussi à parler en forme de tourbillon. Puis elle a mis ses mains sur son ventre, elle a pris ce tourbillon dans ses mains, plutôt que de se laisser prendre par lui. Elle fut toute étonnée de le ressentir aussitôt dans ses mains comme un filet d’eau qui caresse… Et quelques jours après, elle écrit : « Les choses s’apaisent et ça fait beaucoup de bien, même si c’est encore fragile. J’espère continuer … »

Marc THOMAS, Consultant Formateur en Compétences relationnelles,
13 août 2015

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Paroles pour temps de vacances

Le pardon, c’est le don par-delà la faute.
C’est ce que tu es capable de donner à l’autre après sa faute.

Le caprice veut qu’on lui donne tout de suite
ce que le besoin va prendre les moyens d’aller chercher.

Tisser sa vie…Tisser sa vie...
Tirer les fils,
retendre ou renouer ceux qui ont lâché,
élaguer ceux qui encombrent,
restaurer les espaces,
faire apparaître les couleurs,
retrouver leurs harmonies,
et laisser résonner les harmoniques…

Sortir de la peur

Dev-Hum-Couverture1Tous, nous avons peur ! Parfois la peur nous rend service en nous alertant d’un danger. Mais le plus souvent, la peur nous freine ou nous bloque… et nous la vivons comme un handicap, parfois jusqu’à la paralysie. Pour pouvoir en sortir, il s’agit déjà d’identifier ces peurs. Elles n’ont pas toutes la même nature et ne se traiteront donc pas de la même manière.

Premier type de peur : la peur dans des situations dangereuses. Un tremblement de terre, un accident de voiture, un passage dans un quartier peu éclairé la nuit… Ces peurs sont déclenchées par un danger ou par un sentiment d’insécurité. Elles peuvent nous sauver : si nous traversons la route sans regarder, c’est la peur, déclenchée par le bruit du coup de frein, qui nous permet d’éviter la voiture ! Si nous tenons un objet entre nos mains, notre peur de le casser peut nous inciter à en prendre soin et à faire attention. D’autres fois, cette peur nous fera fuir, nous permettant d’éviter le danger qui menaçait…

Mais les traces de ces peurs peuvent rester en nous comme des résurgences : même une fois le danger évité, le traumatisme laissé en nous va se réveiller à chaque nouvelle situation semblable. La seule solution pour traiter ces résurgences de la peur, c’est la parole… Nous savons tous que les victimes d’attentats ou de violence se voient proposer un accompagnement psychologique pour pouvoir « vider » le trop plein d’émotion qui risque de devenir traumatisme durable s’il n’est pas traité par la parole…

 Deuxième type de peur : la peur de soi. Peur de ne pas savoir ou de ne pas pouvoir, peur d’être incapable, peur de l’échec… Cette peur nous ronge de l’intérieur et bloque souvent notre motivation. Elle nous empêche aussi de prendre notre place au milieu des autres que nous croyons toujours meilleurs que nous. Cette peur-là manifeste un manque de confiance en soi. Peut-être avons-nous manqué de signes de reconnaissance ou avons-nous été dévalorisés au temps de nos apprentissages. Peut-être la pression des résultats ou de l’autorité nous a-t-elle déstabilisée au point de nous faire croire que nous ne sommes pas assez forts pour résister… alors que ce sont les poids qui sont trop lourds !

 Troisième type de peur, qui se nourrit souvent du précédent : la peur de l’autre. Peur de ce que l’autre va penser. Peur du jugement et des reproches. Peur de ne pas être comme les autres… Cette peur nous entraîne souvent à nous soumettre au bon vouloir de l’autre, à nous adapter à ce qu’il attend de nous au point de faire taire ce que nous sommes vraiment. Elle nous conduit à ne pas pouvoir dire non, à répondre aux besoins de l’autre et bien souvent à dire non à nos propres besoins. Cette peur nous installe dans une relation de domination/soumission.

 Ces peurs sont différentes, mais elles ont toutes un point commun : elles nous empêchent d’être nous-mêmes et nous soumettent à la pression des évènements qui surviennent, des contextes dans lesquels nous vivons et des personnes que nous laissons prendre le pouvoir sur nous. Au point d’être parfois tellement tétanisés par ces peurs que nous restons sans réaction. Nous nous habituons à nous laisser envahir. Nous ne réussissons plus à regarder à côté ce qui pourrait nous plonger dans un climat plus respectueux de ce que nous sommes. L’arbre qui a déclenché la peur cache la forêt qui pourrait nous protéger. Et nous avons même parfois l’impression que nous attirons les catastrophes sur nous. A tel point que, même si tout va bien, nous avons peur en permanence de ce qui peut nous tomber dessus…

Comment sortir de la peur ? D’abord apprivoiser la peur. C’est toujours quelque chose d’extérieur qui la déclenche : un évènement, un reproche, une sollicitation… Et cet extérieur nous envahit et fait bouillonner l’émotion de peur… Plutôt que de nous laisser aspirer par ce qui vient nous envahir de l’extérieur, nous pouvons apprendre à nous recentrer sur nous-mêmes : nommer ma peur, la reconnaître et l’accepter, et aussitôt chercher de quoi j’aurais besoin pour ne plus avoir peur. Besoin de me protéger, besoin de sécurité, besoin de soutien, besoin de repos, etc. Et tout besoin dont la satisfaction dépend de moi et pas de l’autre (pas question d’avoir besoin que l’autre devienne gentil ou change d’attitude, car cela ne dépend pas de moi !)

 Et si je ne peux pas travailler ainsi ma peur sur le champ, je peux encore le faire dès que possible. La plupart du temps, le plus gros de la peur passée, nous « ruminons », nous ressassons les évènements au risque de les amplifier comme une avalanche ; nous nous plaignons des paroles entendues ou des « méchancetés » de l’autre ; nous nous lamentons sur nous-mêmes et nous nous jugeons nuls, incapables, minables… Tout cela ne fait qu’amplifier le mal-être et donc l’incapacité à traiter la peur et à faire face aux prochaines situations difficiles. Remplaçons toutes ces plaintes qui développent la rancœur par une recherche des besoins vitaux et légitimes qui sont en moi, et qui ont été blessés ou profondément insatisfaits par les évènements. Plutôt que de nous lamenter sur ce qui s’est passé, cherchons en nous et autour de nous les moyens de satisfaire ces besoins, de développer la confiance en soi, de trouver des vrais alliés. Tout cela nous remettra dans une attitude constructive et nous découvrirons étonnés, lors d’une prochaine situation difficile, que notre peur n’est plus la même et que nous apprenons à nous protéger.

 Appliquons cela à nos peurs de nous-mêmes et à notre manque de confiance en nous. Jacques SALOMÉ écrit : « Nos peurs sont les nids de nos désirs ». Si j’ai peur de ne pas savoir ou de ne pas pouvoir, c’est que j’ai envie de savoir et de pouvoir… Si j’ai peur de l’échec, c’est que j’ai envie de réussir… Chercher derrière nos peurs les désirs cachés. Au lieu de dire comme d’habitude : « mais je n’y arriverai pas ! », si vous disiez : « pour y arriver, comment je peux m’y prendre ? Sur quelles ressources personnelles je peux compter ? à quelles difficultés vais-je être affronté et comment les contourner ? à qui je peux faire appel pour m’accompagner ou me donner un coup de main ? » Tous ceux qui ont réussi savent que la peur peut nourrir le désir et sa mise en œuvre. Aung San Suu Kyi, résistante birmane, écrit à partir de son expérience : « Les courageux ne sont pas ceux qui n’ont pas peur, mais bien ceux qui, avec et malgré leur peur, font ce qu’ils croient juste. »

 Quant à la peur de l’autre, nul doute qu’elle va diminuer si les propositions ci-dessous sont appliquées. Car plus je serai à l’écoute de mes désirs et de mes besoins, et à la recherche de leurs satisfactions, plus je pourrai tenir debout dans la relation à l’autre, sans peur et sans « m’écraser ». On pourrait croire que prendre en compte mes besoins est de l’égoïsme et va me couper des autres. Essayez, et vous verrez que c’est le contraire qui se produira : plus vous prendrez soin de vos besoins, et plus vous pourrez entendre ceux des autres, non comme des exigences vis-à-vis de vous-mêmes, mais comme leurs besoins à eux, légitimes, auxquels vous resterez libres de dire oui ou de dire non. Vous trouverez alors une relation libre et respectueuse où chacun prend soin de ses besoins personnels, demande parfois à l’autre un soutien ou une participation, sans rien imposer, sans chercher à dominer l’autre et à en faire l’esclave de ses propres besoins.

Il reste que l’autre n’est pas toujours coopérant et peut continuer à vouloir me faire peur ou me dominer. C’est possible et il n’est pas en mon pouvoir de changer l’autre. Mais je peux changer de posture face à lui : plutôt que de m’écraser, je vais apprendre, au nom de mes besoins, à dire non sans agressivité. Et quand je l’entendrai me juger ou me faire des reproches, je découvrirai que ses reproches et jugements ne parlent que de lui, de ce qu’il veut obtenir ou de ce qu’il attend de moi. Sans agressivité et sans je me justifier, libéré de la peur, je ne me sentirai plus enfermé par ses jugements… car moi seul sait qui je suis et ce que je peux offrir à l’autre dans le cadre d’une relation de liberté et de respect…

 Tout cela est à la portée de chacun, moyennant un peu d’entraînement !

 Marc THOMAS, Consultant Formateur en Compétences relationnelles,
15 mai 2015

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⇒ Un interview de Marc THOMAS : « Canaliser la peur »

Si tu veux aider, ne donne pas de conseil !

Jaillissement130x81ACCOMPAGNER COMMENT ? 

Il vous est sûrement arrivé d’être en difficulté ou de ne pas savoir quelle décision prendre et d’en parler à un proche… Parfois, celui-ci ne vous écoute pas jusqu’au bout et vous dit : « A ta place, je ferais ceci ou cela… » ou encore : « Tu devrais… » Et souvent cette réponse ne vous satisfait pas… Continuer la lecture de Si tu veux aider, ne donne pas de conseil !

Transformer nos barrières en pistes d’envol

Dev-Hum-Couverture1Souvent, j’écoute des personnes me dire à quel point elles aimeraient changer… Mais elles ajoutent aussitôt que c’est impossible : leurs défauts ou leurs incapacités, le jugement ou la pression des autres, les bonnes résolutions toujours impossibles à tenir… Et finalement la désespérance et le sentiment d’échec : « Je suis comme ça », « c’est ma nature », « je n’y arriverai jamais »

Je me suis souvent dit cela pour moi-même à une période de ma vie, en particulier par rapport à mon stress et surtout mon agressivité.

Mes bons amis me disaient parfois : « Nous apprécions ce que tu es, mais quand tu n’es pas d’accord, tu as des mots qui tuent, tu deviens agressif, et si une personne « ne te revient pas », tu lui règles son compte de manière blessante. »  Lorsque mes amis me le disaient, je savais que c’était vrai. Mais sur le moment où mes paroles étaient agressives et blessantes, je ne m’en rendais pas compte : tellement envahi par mon stress ou mon énervement, je ne pouvais pas percevoir l’impact de mon attitude sur l’autre. Combien de fois ai-je dit : « Je suis comme ça, je ne peux rien y changer… » J’étais déçu de moi-même, et en même temps je demandais aux autres de me prendre comme j’étais et de ne pas y faire attention… Mais cette agressivité blessante restait une barrière relationnelle, et je ne voyais pas comment en sortir.

Et puis des évènements importants m’ont conduit à faire un travail accompagné sur moi-même… J’ai cherché les causes de mon stress, de mon énervement, et de mes conduites agressives. J’ai découvert que ces « barrières » relationnelles n’étaient que la manifestation de mes peurs, de mes mal-être et d’un manque de confiance en moi. Si bien que tout désaccord ou toute attitude qui venait me contrarier m’apparaissait comme un danger pour moi, et surtout une remise en cause de ma personne. Envahi d’un sentiment d’insécurité qui alimentait mon stress, je me défendais par l’énervement et l’agressivité…

J’ai écouté ces peurs, ce stress, ce sentiment d’insécurité… J’en ai cherché les origines dans mon histoire personnelle… J’ai identifié mes besoins, mes aspirations… J’ai nommé mes capacités et mes limites, mes solidarités et mes contextes de vie favorables ou défavorables…Alors que jusqu’à présent, je m’étais trop laissé guider par les orientations et les décisions des autres, je me suis mis à interroger mes choix et mes enjeux, à affirmer mes valeurs, mes objectifs et mes projets… Comme par hasard, dans cette écoute accompagnée de moi-même, j’ai vu grandir mon estime, à la fois de moi-même et des autres… J’ai appris à me protéger de ce qui me portait atteinte… et j’ai vu se développer ma confiance en moi.

Comme dans les histoires de vases communicants, l’estime et la confiance en moi se développaient, et automatiquement, sans effort, mon stress et mon agressivité se dissolvaient. Les personnes que je rencontrais me disaient : « Tu sais nous écouter maintenant ; quand tu n’es pas d’accord, on peut discuter avec toi sans se faire rembarrer ; et tu parais plus calme et plus serein ». Depuis, l’écoute et les relations humaines sont devenues mon métier, on me sollicite pour traiter des conflits et pour être médiateur…. Et quand j’anime des formations sur la gestion du stress et de l’agressivité, des participants me disent parfois : « j’ai l’impression que vous connaissez bien ce dont vous parlez ! » Mes anciennes barrières d’agressif se sont ouvertes par un travail sur moi et sont devenues la piste d’envol de mes activités d’aujourd’hui et surtout de mon bien-être quotidien.

Bien sûr, ce travail est sans cesse à poursuivre. Lorsque je suis fatigué ou lorsque je suis confronté à des situations déstabilisantes, je sens mes vieilles ornières revenir… Je sens les barrières du stress et de l’agressivité qui risquent de se refermer. La grande différence avec le passé, c’est que je sais aujourd’hui : je sais que la situation difficile que je vis n’est pas la cause de mon stress et de mon agressivité : elle n’en est que le déclencheur. La cause du stress et de l’agressivité est en moi et ne parle que de moi, de mes limites, de mes peurs, de mon sentiment d’insécurité. Les écouter et les nommer me permet de mettre des limites, de me retirer avant d’agresser, de me reposer avant de traiter le problème… Je peux aussi transformer le reproche que j’ai envie d’adresser à l’autre en affirmation de mes limites et de mes choix, de façon sereine et constructive. Je n’y arrive pas toujours et je laisse parfois échapper des paroles qui font mal… Mais sachant que ça parle de moi, je n’en accuse plus l’autre et je peux plus facilement lui proposer de restaurer la relation.

Pour chacun de nous il en va de même : nos barrières ne s’ouvriront jamais par des résolutions à prendre, par exemple pour « faire des efforts pour être plus gentil ou moins agressif » : vous savez bien que ce genre de résolution ne marche pas quand reprend la pression du quotidien ! Alors pourquoi continuez-vous à en prendre ? Vos cœurs deviennent les cimetières de vos résolutions non tenues, envahis des fleurs fanées de vos désespérances sur vous-mêmes ! Et vous finissez par vous enchaîner vous-mêmes à vos propres barrières, vous croyant incapables de changer et même d’avancer ou mettant sur le dos des autres ou de la société la responsabilité de vos échecs…

Pour en sortir, portez un regard bienveillant sur vous même en arrêtant de vous faire des reproches ou de vous dire incapables. Écoutez vos barrières et cherchez leurs causes en vous et non en l’autre… Écoutez aussi vos aspirations. Faites-vous accompagner si nécessaire par quelqu’un qui ne vous donnera pas de conseils, mais qui saura vous guider vers le meilleur de vous-même et vers la confiance en vous. Et vos cœurs deviendront la source vive de votre confiance et de vos choix, la pépinière de vos objectifs et de votre « devenir humain ». Regardez la photo qui illustre cet article : c’est sur les épines que les fleurs ont poussé ! C’est à partir de nos barrières que chacun de nous peut construire ses pistes d’envol. Il suffit de croire en soi ! Chiche ?

Marc THOMAS, Consultant formateur en « Compétences relationnelles »
février 2015

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