Archives de catégorie : Peurs

Du silence qui empoisonne
à la parole qui désinfecte

Echange par mail à propos d’un entretien d’accompagnement :

Elle : Je suis désolée, mais j’annule notre rencontre pour aujourd’hui.
Toute cette semaine je n’étais pas très bien moralement
et je n’ai pas trop envie de parler… Pour le moment je suis renfermée…
Je pensais être prête à m’ouvrir, mais non.
J’espère que tu comprendras et que tu accepteras qu’on se voit quand je serai mieux.

Moi : Je comprends et respecte ton choix.
Ceci dit, la parole est un désinfectant.
On n’attend pas qu’une plaie soit cicatrisée pour la désinfecter…
C’est justement quand on a mal ou quand on est mal que la parole nous soigne et nous guérit…Plus tu te renfermes dans le silence, et plus tu risques de prolonger ton malaise
en ruminant à l’intérieur ce qui te pourrit la vie… et de te réinfecter toi-même…
Plus tu parles dans un contexte sécurisé, plus tu déposes ta souffrance
et plus tu ouvres des chemins pour traiter tes blessures.
Le jour où tu choisiras de parler, tu découvriras enfin un chemin de libération…

Fais-moi signe quand tu veux. Je te conseille de ne pas attendre d’être bien…

Elle : Tu as raison, mais là c’est trop dur.
J’ai la gorge nouée… J’ai peur…
Alors qu’avant je m’ouvrais facilement aux autres,
aujourd’hui j’ai énormément de mal..
même si je sais
qu’il faut que j’arrive à surmonter cela.
J’espère pouvoir le faire bientôt,
parce que tu as raison ça me ronge…

Moi : Ton cœur te dit que tu as besoin de parler pour te libérer,
mais ta tête te dit que tu as peur parce que tu as trop mal…
Garde cette conviction qui est en toi que tu pourras surmonter ça…

Il s’agit de laisser ton cœur prendre les commandes
pour qu’il apprivoise ta peur par la bienveillance.
Ça va venir… Bientôt tu oseras faire le pas de faire confiance à ton cœur.

Ce jour là, tu oseras parler, et pleurer peut-être…
Alors ta peur régressera toute seule et sera remplacée par la libération.

A bientôt donc. Prends soin de toi.

                                                                        Marc THOMAS –  5 juin 2021
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Remèdes anti-Covid

Les « Béatitudes du Coronavirus » !

Nos propositions pour accompagner et positiver cette période difficile qui dure…
Nous ne pouvons pas supprimer les contraintes ni leur impact sur nous-mêmes. Mais nous pouvons transformer nos réactions  négatives de stress, de repli, d’inquiétude en réactions positives, constructives, nourrissantes de sens et de solidarité.
Voici donc quelques remèdes à la « déprime » engendrée par le Covid…
Ces remèdes  ne remplacent pas les gestes de protection pour soi et pour les autres, et ne nous dispensent pas de nous soigner et nous isoler si nécessaire !

1. Comment transformer
nos inquiétudes et notre stress en joie de vivre ?

En période de crise sanitaire, sociale et économique où on ne retient que les « barrières »,
accueillir, vivre et transformer les incertitudes, les imprévus et les peurs… 

2. Comment vivre sereinement la maladie et l’épreuve ?

Se protéger, se soigner, guérir

3. Et quand survient le drame…

Tous les textes ci-dessus ne sont-ils pas des belles paroles qui risquent de sonner faux quand survient le drame dans nos vies ou dans la vie de celles et ceux que nous aimons ?
Peut-être mourrons-nous comme nous avons vécu ?
Peut-être vivrons nous les deuils de la vie différemment
si nous avons préalablement pris soin de notre qualité de vie ?

Mais comment traverser le drame ?


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D’autres textes de la Collection « Parole semée… »
sur le même format que ceux-ci sont à lire et à télécharger
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toutes les ressources mises en ligne au moment du premier confinement
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Galerie « Parole semée… »

Un Calendrier 2021 avec des photos et des textes de « Parole semée… » pour chaque mois


Revenez à cet album régulièrement : il est complété à chaque parution d’un texte.

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mthomas@competences-relationnelles.com

Du contrôle à la vigilance

Tu ne passes pas ton temps à contrôler ta respiration…
Tu respires de façon automatique, sans même y penser !
Il te suffit d’être vigilant·e à reprendre ton souffle quand l’essoufflement t’alerte…

Tu ne passes pas ton temps à contrôler ta digestion…
Elle se fait toute seule, sans intervention consciente de ta part !
Il te suffit d’être vigilant·e à la qualité et à la quantité de ce que tu manges…

Tu ne passes pas ton temps à contrôler tes pieds quand tu marches…
Tu avances automatiquement une jambe après l’autre !
Il te suffit d’être vigilant·e quand des obstacles se présentent sur le chemin…

Tu ne passes pas ton temps à contrôler les expressions de ton visage…
Le sourire et la crispation viennent automatiquement avant que tu en aies conscience !
Il te suffit d’être vigilant·e à écouter le message du corps pour décoder l’émotion qui passe…

Tu ne passes pas ton temps à contrôler ton sommeil…
L’endormissement vient tout seul quand la fatigue est là !
Il te suffit d’être vigilant·e à calmer ton rythme et à lâcher prise sur tes préoccupations…

Tu ne passes pas ton temps à chercher des idées nouvelles…
La créativité surgit sans prévenir au moment où tu ne l’attends pas !
Il te suffit d’être vigilant·e à rester ouvert·e à l’imprévu et à la nouveauté…

Tu ne passes pas ton temps à chercher des personnes de confiance…
L’amour et les belles rencontres surgissent le plus souvent quand tu ne les attends pas !
Il te suffit d’être vigilant·e à préférer la confiance à la méfiance…

As-tu perçu la différence entre le contrôle et la vigilance ?
Tu peux y ajouter tes propres exemples !

Quand tu veux tout contrôler, chez toi et chez les autres,
le bonheur t’échappe, tes relations te polluent,
la méfiance t’intoxique…

Quand tu essaies de « lâcher prise »,
tu es souvent confronté·e à l’échec,
car en te forçant à lâcher prise,
tu te contrôles encore toi-même… sans succès !

Seule l’ouverture attentive de la vigilance peut venir à bout de l’enfermement du contrôle :
au lieu d’être dans le contrôle, enfermé·e dans tes peurs et centré·e sur toi,
tu choisis la vigilance, la veille, l’éveil… 
qui ouvrent ton regard dans l’attente de la vie qui vient,
avec ses opportunités à accueillir et ses dangers à contourner…

Regarde ta propre histoire : la plupart des dangers redoutés ne sont pas survenus !
Et la vie a toujours surgi de l’imprévu et de l’inattendu !
C’est ça aussi, la bien-veillance envers soi… dont les autres vont bénéficier  !


Marc THOMAS, Consultant formateur en « Compétences relationnelles »
mthomas@competences-relationnelles.com       août 2020

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Tu peux éviter les obstacles !


Je marchais ces jours-ci sur un chemin de randonnée très caillouteux.  Et je me rendais compte qu’un peu de vigilance me permettait d’avancer en évitant les pierres… Parfois mon pied buttait sur un caillou, mais ma réaction automatique me permettait de retrouver l’équilibre et de continuer mon chemin… Et même s’il m’arrive de tomber, c’est la plupart du temps sans gravité : je peux me relever et prendre soin de l’éventuelle plaie… Et si je me casse une jambe, c’est réparable !

Comment se fait-il donc que parfois, quand nous marchons sur le chemin de la vie,
le moindre obstacle devient une barrière,
et le caillou qui entrave notre chemin devient une montagne infranchissable ?

Ecoutez autour de vous les plaintes, et interrogez vos propres récriminations :
des imprévus, des retards, des contretemps…
des désaccords, des tensions, des jugements…
des déceptions, des erreurs, des échecs…
des incertitudes, des doutes, des peurs…
autant d’éléments perçus comme des « bâtons dans les roues »
qui nous découragent jusqu’à dire : « je n’y arriverai jamais ! »

Et puis souvent, tant de fausses croyances qui nous font douter de nous…
Le manque de confiance en soi… Les échecs qui nous ont blessés…
Le regard des autres ou leurs jugements qui nous ont tétanisés…
Les travaux sur la route proposent toujours une déviation…
Les difficultés du chemin de randonnée nous invitent à la vigilance…
Nous rencontrons tous des difficultés :
elles viennent interpeler nos projets et nous conduire à faire des détours…

Notre corps à la capacité de s’adapter sur un chemin difficile,
pour peu que nous prenions soin de lui et de son rythme…
Et pourquoi donc celui qui est capable d’éviter les pierres du chemin
se découragerait-il à la première difficulté dans sa vie quotidienne ?

Le randonneur peut s’adapter aux difficultés du chemin quand il est bien équipé,
avec de bonnes chaussures, des bâtons parfois… quand il s’est entraîné…
et quand il marche avec des compagnons qui veillent les uns sur les autres.
Face aux difficultés de la vie, prendre soin de soi… S’entraîner à travers le débriefing sans jugement de nos échecs, de nos réussites, de nos expériences, de nos découvertes…
Rejoindre des contextes relationnels non toxiques et des personnes fiables…

Le randonneur s’adapte aussi parce qu’il accepte le chemin tel qu’il est… parce qu’il respecte la montagne, ses règles, ses surprises, sa météo… parce qu’il cherche les stratégies et le matériel nécessaire pour affronter les difficultés qui se présentent…
Face aux difficultés de la vie, quitter nos plaintes… Accueillir la réalité telle qu’elle est… Apprendre à nous y ajuster pour atteindre, parfois « par un autre chemin », les objectifs que nous nous sommes fixés…

Et surtout, le randonneur part sur le chemin avec l’envie d’arriver au sommet, avec la motivation de se surpasser dans les moments difficiles et de restaurer ses forces régulièrement… jusqu’à la fierté d’avoir réussi ou la sagesse d’avoir reconnu ses limites…
Face aux difficultés de la vie, arrêter de perdre son énergie à se lamenter… Consacrer toute cette énergie à développer la confiance en moi… Valoriser ce dont j’ai été capable plutôt que de rester accroché aux échecs… Faire confiance à mon corps, à mes ressentis et à mon mental qui sauront me suggérer les stratégies la créativité nécessaires à d’adaptation…
Oser… Oser enfin… jusqu’à la fierté !

Marc THOMAS, Consultant formateur en « Compétences relationnelles »
août 2020

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Vivre l’incertitude

Nous ne sommes sûrs de rien, rien n’est jamais certain…
sinon que nous mourrons un jour…
« mais nul ne sait ni je jour ni l’heure » !!!
Notre vie se déroule dans une incertitude fondamentale.

FACE A L’INCERTITUDE

L’intelligence des humains a permis de canaliser ou de maîtriser cette incertitude, en nous permettant de prévoir, d’anticiper, de nous protéger, de nous soigner, de faire face aux imprévus… La pandémie nous apprend que l’absence d’anticipation se paye cache… Et en même temps, elle nous permet de découvrir avec reconnaissance que la qualité des soins et la motivation des hommes peut faire face au danger.

La volonté de pouvoir des humains nous a fait croire que nous pouvions tout contrôler, tout maîtriser, et même mettre la nature et la planète au service de nos envies et de nos instincts possessifs… La pandémie nous rappelle qu’un petit virus est plus fort que nos pouvoirs guerriers… Et en même temps, elle permet à la planète de respirer et de sortir de l’esclavage dans lequel nous prétendions la maintenir.

Le stress des humains confrontés à l’incertitude nourrit des peurs incontrôlées, des crispations insupportables et des violences desespérées… Nous avons découvert avec stupéfaction que toutes les assurances prises et chèrement payées pour être une armure infranchissable n’avaient rien d’étanche… La pandémie, se glissant dans l’interstice de nos relations, vient transformer nos gestes de tendresse en risque mortel et nous oblige à la distance sociale… Et en même temps, elle nous rend créatifs d’autres modes relationnels et de solidarité inattendues…

Sortis de la pandémie, nous restons dans l’incertitude ! Confinés, nous ne savions pas quand ni comment nous allions en sortir… Déconfinés, nous ne savons pas s’il n’y aura pas une deuxième vague et nous ne mesurons pas encore toutes les conséquences de cette pandémie : dans quelques mois seulement, que seront devenues nos vies personnelles ? nos vacances ? les entreprises et les emplois ? les conséquences économiques ? l’avenir de la planète ? Incertitude…

L’incertitude est constitutive de la vie humaine, depuis toujours…

Elle est présente au cœur de toutes les relations dont l’avenir n’est jamais acquis d’avance…
Nous n’avons pas d’autre choix que de vivre avec elle…
A nous de choisir d’en faire une ennemie que nous craignons
et qui aura de toutes façons le dernier mot,
ou une amie imprévisible à laquelle s’adapter
pour construire notre vie comme une belle aventure…

LA PEUR DE L’INCERTITUDE

J’ai besoin de tout savoir, de tout contrôler, de garder la maîtrise…
La peur me rend malade mais aussi me met au centre d’un monde perçu comme hostile,
où l’autre n’est plus qu’un intérêt ou un danger pour ma propre sécurité…
Et tout imprévu est une catastrophe !

L’ACCUEIL DE L’INCERTITUDE

J’accepte de ne pas tout savoir et d’aller chercher ou demander,
cherchant des solutions plutôt que de me plaindre et de ressasser les problèmes,
et découvrant les autres, la solidarité et le partenariat comme autant de ressources…

J’accepte de ne pas tout contrôler, et d’accueillir l’imprévu
découvrant mes capacités d’adaptation et de réaction,
et la reconnaissance pour celles et ceux qui viennent me prêter main forte…

J’accepte de ne pas tout maîtriser, de faire confiance à d’autres
quand ce n’est pas de mes compétences, prenant ma part dans la construction du monde,
me protégeant des forces destructrices,
et créant des synergies pour vivre et inventer ensemble dans l’interdépendance…

PASSER DE LA PEUR A L’ACCUEIL : LA CONFIANCE

Regardons-nous quand nous avons peur :
notre peur se nourrit principalement des dangers extérieurs :
le virus, la violence, le cyclone, les relations toxiques,
l’imprudence des autres, l’autoritarisme des chefs…
Ces événements extérieurs nous mettent dans tous nos états,
nous recroquevillent sur nous-mêmes…
Nous sommes dans la méfiance et le jugement,
nous ressassons la rancœur et les dénonciations…

Regardons-nous quand nous accueillons l’incertitude ou l’imprévu :
nous sommes confrontés aux mêmes dangers extérieurs,
mais au lieu de nourrir la peur, ils déclenchent en nous une énergie :
nous cherchons à comprendre, à nous protéger, à nous laisser surprendre par l’inattendu…
Nous sommes dans l’adaptation et le discernement,
nous faisons le tri entre le risque et l’opportunité…

La peur vient quand nous avons mis notre confiance dans des sécurités extérieures :
une maison, un métier, de l’argent, des habitudes, des assurances tout-risque…
Nous leur avons remis les clés de notre bien-être…
Quand ces sécurités extérieures sont ébranlées, nous sommes dévastés.

L’accueil vient quand nous avons mis notre confiance dans nos ressources intérieures,
dans nos capacités d’analyse, d’adaptation, de réaction, de relations constructives…
Nous savons que les clés de notre bien-être sont dans nos valeurs et nos capacités.
Quand nos sécurités extérieures sont ébranlées,
la confiance en soi et en l’autre nous permet de faire face.

La peur nous fait nous raidir…
Dans la tempête, les arbres aux branches rigides cassent très vite.
La confiance en soi nous rend souples…
comme les branches de palmiers secouées sans rompre…

VIVRE CONFIANT AVEC L’INCERTITUDE

La prochaine fois que tu es confronté à l’incertitude,
plutôt que te laisser envahir par l’incertitude extérieure
et de transformer le petit caillou en montagne,

Tourne-toi vers toi-même…
Cherche à analyser et à comprendre l’incertitude, comme si tu la filmais avec une caméra…
Ecoute ce que ça te fait, tes ressentis, ta peur sans t’y noyer :
tu n’es pas ta peur : décris-la de l’extérieur, donne-lui un nom, une couleur, une odeur…
Cherche en toi tes ressources :
tes capacités et compétences pour faire face à cette incertitude…
Fais appel à un proche pour lui demander du soutien ou un conseil…

Et seulement alors reviens à la rencontre de ce qui a déclenché l’incertitude
et entre en dialogue avec ce déclencheur et cette incertitude :
accueille l’imprévu en le regardant à travers les lunettes de tes ressources personnelles,
identifie l’éventuel danger à partir de tes capacités de protection,
négocie avec toi-même jusqu’où tu peux t’adapter à l’imprévu,
et ressens déjà que ce début de confiance en toi minimise ta peur de l’incertitude.

Cette attitude nouvelle nécessite sûrement un entraînement, une rééducation…
Mais tu verras : les résultats viennent vite… et tu pourras rapidement être fier de toi !

Marc THOMAS, Consultant en Compétences relationnelles
26 avril 2020
mthomas@competences-relationnelles.com

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« Une main lave l’autre »

Comme 6 milliards d’êtres humains,
nous sommes interdépendants !
Tous ceux qui ont reçu le virus, sans exception,
l’ont reçu d’un humain venu d’ailleurs…
Comme tous nous avons reçu la vie d’un autre…
Comme tous nous pouvons être pour l’autre
une ressource ou un danger…

Par quel miracle pourrions nous faire exception ?
Oui nous le pourrions :
faire le choix d’aller vivre sur une île déserte, 
de s’enfermer physiquement,
de se verrouiller relationnellement…
Nous couper de tout contact, et pour toujours…
Ce ne serait pas un miracle, mais une catastrophe :
ce choix définitif conduit à la mort physique et psychologique…

Ce choix ne peut être que provisoire, et il s’appelle confinement…
Confinement conçu comme un acte de protection personnelle,
mais aussi et surtout comme un acte d’interdépendance,
pour ne pas amplifier la transmission du virus !
Confinement pour que nous puissions continuer à vivre,
interdépendants que nous sommes par nature…

Confinement pour inventer aujourd’hui
d’autres formes de relations à distance,
pour retrouver plus tard
un bonheur purifié et enrichi d’aimer et de partager…

Interdépendants,
nous serons tous et toujours contaminés et contaminants…
du virus covid et de tous les autres
si nous n’apprenons pas la bonne distance…
…. du virus de nos peurs qui nous dresse contre les autres
si nous transformons la prudence en méfiance et en rejet…
du virus de la bienveillance et du respect
si nous protégeons et construisons
notre vivre-ensemble, nos amitiés, nos amours et nos joies…
Tous contaminants et contaminés, nous n’avons pas le choix !
Mais nous avons le choix d’en faire une contamination vivifiante !

« Une main lave l’autre », dit le proverbe…
Ainsi de notre interdépendance…

Marc THOMAS, Consultant en Compétences relationnelles
mars 2020, en pleine épidémie de Coronavirus

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Solidaires face à l’épidémie de la peur

Un virus mondialisé !

Avec ou sans virus,
depuis toujours et pour toujours,
d’un bout à l’autre du monde,
chacun respire l’air passé dans les poumons de ses voisins.
Une respiration sans barrières ni frontières
contagieuse de vie ou de toxicité…
C’est l’interconnexion qui nous relie chacun à tous les autres,
de la naissance à la mort !

Quel beau symbole paradoxal, notre respiration :
respirer : la nécessité première du vivant…
respirer : l’un des principaux risques d’intoxication mortelle…
Du premier inspire au dernier soupir, nous sommes reliés
plongés dans le même air où nous respirons la vie et la mort…

Si nous voulons respirer pour vivre, masqués ou non,
nous n’avons pas d’autre choix que cette interconnexion.
Cette interconnexion qui nous apparaît aujourd’hui comme un danger,
est paradoxalement, notre seule planche de salut :
nous la fuyons au risque de l’enfermement et de la méfiance,
ou nous l’acceptons au pari de la solidarité et de la confiance.

Un virus mondialisé !
Il nourrit les peurs de l’autre
au point d’amplifier les méfiances et les racismes
et de déclencher des « sauve-qui-peut » individualistes et parfois assassins.
Vouloir respirer seul, coupés du monde, dans la méfiance et le rejet,
nous conduit plus sûrement encore et à court terme à l’asphyxie !

Nous n’avons pas d’autre choix que d’être solidaires
en se protégeant et en protégeant tous les autres
par la distance ou le confinement,
comme une crème ou un chapeau
protège des brûlures du soleil…
Nous n’avons pas d’autre choix que d’être solidaires,
refusant de stigmatiser ceux qui pourraient nous contaminer,
protégeant les plus fragiles,
et acceptant notre commune fragilité d’être humains,
tous potentiellement contaminés et contaminants,
et pas seulement du coronavirus !

Solidaires pour transformer nos fragilités en force collective…

Un virus mondialisé !
Il nourrit les peurs sur l’économie et le travail,
au point de faire chuter les bourses,
et d’inquiéter légitimement les entreprises les plus fragiles.

Nous n’avons pas d’autre choix que d’être solidaires,
apprenant à réagir dans la confiance plutôt que dans la peur du manque,
privilégiant les petits commerçants ou les travailleurs les plus en danger,
interrogeant les limites de la mondialisation économique,
dénonçant les stratégies du « toujours plus » au bénéfice de quelques-uns,
inventant des moyens nouveaux pour respecter toute fragilité,
et d’abord celle d’un environnement essoufflé de notre sur-consommation.

Solidaires pour sauver la planète
en remplaçant la compétition par la coopération.

Un virus mondialisé !
Il nourrit nos peurs de perdre et de nous perdre,
perdre notre indépendance et notre liberté d’aller et de venir,
perdre tous ces éléments extérieurs
auxquels nous avons dévolu la garantie de notre sécurité,
parce que nous n’avons pas cherché dans nos ressources intérieures
la seule sécurité qui rend vraiment heureux…

Nous n’avons pas d’autre choix que d’être solidaires
pour nous protéger et protéger les autres :
décider de privilégier la confiance en soi et la confiance en l’autre,
choisir de se confiner parfois en soi pour mieux s’écouter,
éructer son venin agressif dans son coude plutôt que sur l’autre,
désinfecter nos blessures comme on jette un mouchoir ou une compresse infectés
plutôt que de se replonger sans cesse dans la rumination de l’aigreur,
mettre de l’espace dans des affects trop fusionnels ou explosifs,
pour trouver la distance favorable à une relation vraie
où chacun reste autonome dans l’échange et le partage…

Solidaires pour expérimenter le bonheur d’être soi au milieu des autres.

Un virus mondialisé !
Il nourrit nos peurs nos peurs de l’imprévu et de l’inconnu,
de la maladie et de la mort,
Il nous déstabilise devant ce que nous ne maîtrisons pas…

Nous n’avons pas d’autre choix que d’être solidaires
et confiants dans les scientifiques et médecins  du monde entier
interconnectés les uns aux autres, je l’espère,
pour décoder ce virus et toutes les autres maladies et nous en protéger…
Solidaires comme tous les voisins, amis et soignants
qui veillent sur les malades confinés en quatorzaine…
Solidaires comme celles et ceux qui cherchent à faire tourner les entreprises
dans des conditions nouvelles, imprévues et improbables,
pour assurer le minimum vital, social et démocratique à chacune et chacun…
Solidaires, apprenant grâce à cette épidémie
à jeter comme un mouchoir infecté notre « chacun-pour-soi » suicidaire,
et à conforter notre interdépendance vitale.

Solidaires pour bénéficier tous
des richesses de l’interdépendance et de la diversité.

Fragiles et solidaires…
pour juguler ensemble l’épidémie de la peur !

Marc THOMAS
Consultant formateur en Compétences relationnelles
mthomas@competences-relationnelles.com

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CONFINEMENT : notre contribution

ET MOI ?   TEXTES   VIDÉOS  MUSIQUES  IMAGES  ET APRES ?

 

Difficile confinement qui change  nos modes de vie
et nous retreint parfois dans l’exiguïté…
Salutaire confinement
qui nous protège et où nous protégeons tous les autres…
Bénéfique confinement
si nous en profitons pour réactiver nos sources intérieures

C’est à ce « bénéfice » que Compétences relationnelles Océan Indien veut contribuer ici.

Cette page sera complétée au jour le jour… N’hésitez pas à proposer dans les commentaires de bas de page.  Nous nous associons cependant aux conditions fixées sur la page Facebook du Cabinet TransDisciplines… Vous trouverez ces conditions ici !


Bien vivre le confinement par un TRAVAIL SUR SOI

Des « outils » pour être bien avec soi-même

Glanés ici ou là (merci aux auteurs), ces « outils » peuvent nous aider à nous ajuster à la fois à nous-mêmes et à la situation particulière du confinement, pour nous aider à la traverser plus sereinement, pour en profiter pour « grandir » intérieurement…

Méditation laïque de pleine conscience en visioconférence

par MBSR-MBCT Océan Indien – Philippe LAOURDE
En raison du nombre important d’inscriptions,
de nouveaux créneaux  pour vous inscrire : Cliquez ici
Les places étant limitées, il est impératif de vous in,scrire par mail auprès de Philippe Laourde à contact@pleineconscience.re

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Des INTERVIEW


PROPOSITIONS pour FACILITER LE CONFINEMENT

– Une écoute

Nous accompagnons par téléphone les personnes qui ont besoin d’un échange pour vivre mieux ce temps de confinement ou la peur de la maladie.
NOUS ÉCOUTONS GRATUITEMENT LES PERSONNELS SOIGNANTS
qui ont besoin d’un espace de parole pour décompresser.
Marc THOMAS – 0693 41 96 62 – mthomas @competences-relationnelles.com

– un espace d’écoute spécialisé pour les personnels soignants

des livraisons alimentaires à domicile

Reso RestNoutKaz


ET APRES LE CONFINEMENT :
changer quoi ? changer comment ?

« Il nous faudra sans doute, pour changer jusqu’au tréfonds de nos consciences,
laisser nos arrogances et apprendre avec simplicité les gestes qui nous relient aux évidences.
Retrouver un peu du sentiment de ces êtres premiers
pour qui la création, les créatures et la terre étaient avant tout sacrées.  » (Pierre Rabhi)


Des TEXTES pour se nourrir

Textes de Marc THOMAS
Paradoxes et solidarité
Sortir de l’asphyxie pour respirer enfin
Confinés comme semence en terre
« Une main lave l’autre »
Solidaires : juguler l’épidémie de la peur
– Textes pour un « Travail sur soi »
– Textes pour « Ajuster ses relations »
Réactions de lecteurs
« Comme si les gens avaient changé… »
Les bienfaits du Confinement
COOL le travail scolaire en période de confinement 
par une professeure des écoles
Ecrivez vos commentaires en bas de page,
pour que nous puissions alimenter cette rubrique… Merci !
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des médecins de l’hôpital de Mulhouse racontent
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par Sophie Mainguy, médecin urgentiste
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La vie ordinaire est bonne, nous ne savions pas le voir, par Ch. André, psychiatre
Comment puis-je faire face à l’isolement ?
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MERVEILLEUX TÉMOIGNAGE d’un INTERNE dans les hôpitaux d’ILE DE FRANCE
Vivre avec l’incertitude
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Un peu d’humour
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Renforcer nous-mêmes notre système immunitaire
par Alix Merle des Isles, Naturopathe
Avant le coronavirus, nous étions déjà enfermés mais nous ne le savions pas ,
par Abdennour Bidar, philosophe
Il faut changer de logiciel,
par Xavier Alberti, Dirigeant d’entreprise
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par Catherine Testa
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par Raffaele Morelli, psychiatre italien
Cabinet TransDiciplines :
nombreux textes et images de grande valeur
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par Coline Serreau, réalisatrice
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Faux procès et vrais enjeux, par Eric Sagan
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Comment vivre le confinement,
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DES JEUX pour les enfants… et les grands enfants !!!


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PETIT CORONA DISCUTE AVEC PAPA
Cette vidéo est comme une fable de La Fontaine, ou comme un conte…
Ce n’est pas Dieu qui parle à l’enfant, mais la terre qui parle aux hommes…

« DIRE MERCI » – Message de soutien aux soignants du Ballet de l’Opéra national de Paris


Pour RESPIRER en MUSIQUE

MUSIQUE SANTÉ :
Équilibre émotionnel et respiration

Pour celles et ceux qui manquent de CONCERTS et de SPORT
Beethoven en vélo !

LA TENDRESSE
Symphonie confinée

LA PANDÉMIE CRÉOLE soutient les soignants et ceux qui bossent
« Des mal masqués »

L’ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE en confinement
Le bolero de Ravel

ET DEMAIN LE COLLECTIF remercient les soignants
Des artistes et personnalités chantent

EFFETS SECONDAIRES
Slam Covid-19 de Grand Corps Malade


Pour le dire en IMAGES

à télécharger : Pour sourire juste un peu !