CONFINEMENT : notre contribution

ET MOI ?   TEXTES   VIDÉOS  MUSIQUES  IMAGES  ET APRES ?

 

Difficile confinement qui change  nos modes de vie
et nous retreint parfois dans l’exiguïté…
Salutaire confinement
qui nous protège et où nous protégeons tous les autres…
Bénéfique confinement
si nous en profitons pour réactiver nos sources intérieures

C’est à ce « bénéfice » que Compétences relationnelles Océan Indien veut contribuer ici.

Cette page sera complétée au jour le jour… N’hésitez pas à proposer dans les commentaires de bas de page.  Nous nous associons cependant aux conditions fixées sur la page Facebook du Cabinet TransDisciplines… Vous trouverez ces conditions ici !


Bien vivre le confinement par un TRAVAIL SUR SOI

Des « outils » pour être bien avec soi-même

Glanés ici ou là (merci aux auteurs), ces « outils » peuvent nous aider à nous ajuster à la fois à nous-mêmes et à la situation particulière du confinement, pour nous aider à la traverser plus sereinement, pour en profiter pour « grandir » intérieurement…

Méditation laïque de pleine conscience en visioconférence

par MBSR-MBCT Océan Indien – Philippe LAOURDE
En raison du nombre important d’inscriptions,
de nouveaux créneaux  pour vous inscrire : Cliquez ici
Les places étant limitées, il est impératif de vous in,scrire par mail auprès de Philippe Laourde à contact@pleineconscience.re

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est murir-300x130.jpg.

Des INTERVIEW


PROPOSITIONS pour FACILITER LE CONFINEMENT

– Une écoute

Nous accompagnons par téléphone les personnes qui ont besoin d’un échange pour vivre mieux ce temps de confinement ou la peur de la maladie.
NOUS ÉCOUTONS GRATUITEMENT LES PERSONNELS SOIGNANTS
qui ont besoin d’un espace de parole pour décompresser.
Marc THOMAS – 0693 41 96 62 – mthomas @competences-relationnelles.com

– un espace d’écoute spécialisé pour les personnels soignants

des livraisons alimentaires à domicile

Reso RestNoutKaz


ET APRES LE CONFINEMENT :
changer quoi ? changer comment ?

« Il nous faudra sans doute, pour changer jusqu’au tréfonds de nos consciences,
laisser nos arrogances et apprendre avec simplicité les gestes qui nous relient aux évidences.
Retrouver un peu du sentiment de ces êtres premiers
pour qui la création, les créatures et la terre étaient avant tout sacrées.  » (Pierre Rabhi)


Des TEXTES pour se nourrir

Textes de Marc THOMAS
Paradoxes et solidarité
Sortir de l’asphyxie pour respirer enfin
Confinés comme semence en terre
« Une main lave l’autre »
Solidaires : juguler l’épidémie de la peur
– Textes pour un « Travail sur soi »
– Textes pour « Ajuster ses relations »
Réactions de lecteurs
« Comme si les gens avaient changé… »
Les bienfaits du Confinement
COOL le travail scolaire en période de confinement 
par une professeure des écoles
Ecrivez vos commentaires en bas de page,
pour que nous puissions alimenter cette rubrique… Merci !
Textes d’autres auteurs
Tsunami épidémique à l’hôpital
des médecins de l’hôpital de Mulhouse racontent
« Nous ne sommes pas en guerre »
par Sophie Mainguy, médecin urgentiste
« Et le virus prit la parole… »
par Nana, l’Art d’être Soi
Descendre dans la rue… en nous-mêmes
par Jean-Yves Leloup
La vie ordinaire est bonne, nous ne savions pas le voir, par Ch. André, psychiatre
Comment puis-je faire face à l’isolement ?
par Nelson Velasquez, Facebook
MERVEILLEUX TÉMOIGNAGE d’un INTERNE dans les hôpitaux d’ILE DE FRANCE
Vivre avec l’incertitude
par Edgar Morin, philosophe
Un peu d’humour
par un auteur inconnu
Renforcer nous-mêmes notre système immunitaire
par Alix Merle des Isles, Naturopathe
Avant le coronavirus, nous étions déjà enfermés mais nous ne le savions pas ,
par Abdennour Bidar, philosophe
Il faut changer de logiciel,
par Xavier Alberti, Dirigeant d’entreprise
Et la terre commença à respirer…
par Catherine Testa
Le cosmos a sa façon de rééquilibrer…
par Raffaele Morelli, psychiatre italien
Cabinet TransDiciplines :
nombreux textes et images de grande valeur
Le monde qui marchait sur la tête est en train de remettre ses idées à l’endroit
par Coline Serreau, réalisatrice
Ce moment que l’humanité traverse 
par Aigle blanc, indigène Hopi
Une expérience philosophique gigantesque
par R.-P. Droit, philosophe et journaliste
Le confinement dans la Bible
par Mélinée Le Priol
Coronavirus : quid de l’impact psychique ?
par Parwa Mounoussamy et V. Poisson
La spirale des violences conjugales
par Hélène Pouille
Faux procès et vrais enjeux, par Eric Sagan
Sismothérapie pour un irresponsable
par un médecin chef de réanimation
Le virus de l’humilité, par Erwan Le Morhedec
Laissez-nous mourir comme nous voulons,
par André Comte-Sponville, philosophe
Comment vivre le confinement,
par Christophe André, psychiâtre

DES APPELS A L’AIDE


DES JEUX pour les enfants… et les grands enfants !!!


Des VIDEOS

C’EST QUOI LE BONHEUR POUR VOUS ? 
Film gratuit pendant le confinement :
par Julien PERON

SLAM par un ami réunionnais :
« DAN’ NOUT MAIN » (Freestyle en confinement)
, par Vince Lak’ech Rappeur/Causeur.

PAYSAGE RÉUNIONNAIS DÉSERTS…

LES CHOSES VRAIMENT IMPORTANTES…

DÉJA EN 1977, le Commandant COUSTEAU interpellait…

CE QUE LE VIRUS NOUS DIT DE NOTRE AVENIR

PETIT CORONA DISCUTE AVEC PAPA
Cette vidéo est comme une fable de La Fontaine, ou comme un conte…
Ce n’est pas Dieu qui parle à l’enfant, mais la terre qui parle aux hommes…

« DIRE MERCI » – Message de soutien aux soignants du Ballet de l’Opéra national de Paris


Pour RESPIRER en MUSIQUE

MUSIQUE SANTÉ :
Équilibre émotionnel et respiration

Pour celles et ceux qui manquent de CONCERTS et de SPORT
Beethoven en vélo !

LA TENDRESSE
Symphonie confinée

LA PANDÉMIE CRÉOLE soutient les soignants et ceux qui bossent
« Des mal masqués »

L’ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE en confinement
Le bolero de Ravel

ET DEMAIN LE COLLECTIF remercient les soignants
Des artistes et personnalités chantent

EFFETS SECONDAIRES
Slam Covid-19 de Grand Corps Malade


Pour le dire en IMAGES

à télécharger : Pour sourire juste un peu !

SOLIDAIRES pour
juguler ensemble L’ÉPIDÉMIE DE LA PEUR

Un virus mondialisé !

Avec ou sans virus,
depuis toujours et pour toujours,
d’un bout à l’autre du monde,
chacun respire l’air passé dans les poumons de ses voisins.
Une respiration sans barrières ni frontières
contagieuse de vie ou de toxicité…
C’est l’interconnexion qui nous relie chacun à tous les autres,
de la naissance à la mort !

Quel beau symbole paradoxal, notre respiration :
respirer : la nécessité première du vivant…
respirer : l’un des principaux risques d’intoxication mortelle…
Du premier inspire au dernier soupir, nous sommes reliés
plongés dans le même air où nous respirons la vie et la mort…

Si nous voulons respirer pour vivre, masqués ou non,
nous n’avons pas d’autre choix que cette interconnexion.
Cette interconnexion qui nous apparaît aujourd’hui comme un danger,
est paradoxalement, notre seule planche de salut :
nous la fuyons au risque de l’enfermement et de la méfiance,
ou nous l’acceptons au pari de la solidarité et de la confiance.

Un virus mondialisé !
Il nourrit les peurs de l’autre
au point d’amplifier les méfiances et les racismes
et de déclencher des « sauve-qui-peut » individualistes et parfois assassins.
Vouloir respirer seul, coupés du monde, dans la méfiance et le rejet,
nous conduit plus sûrement encore et à court terme à l’asphyxie !

Nous n’avons pas d’autre choix que d’être solidaires
en se protégeant et en protégeant tous les autres
par la distance ou le confinement,
comme une crème ou un chapeau
protège des brûlures du soleil…
Nous n’avons pas d’autre choix que d’être solidaires,
refusant de stigmatiser ceux qui pourraient nous contaminer,
protégeant les plus fragiles,
et acceptant notre commune fragilité d’être humains,
tous potentiellement contaminés et contaminants,
et pas seulement du coronavirus !

Solidaires pour transformer nos fragilités en force collective…

Un virus mondialisé !
Il nourrit les peurs sur l’économie et le travail,
au point de faire chuter les bourses,
et d’inquiéter légitimement les entreprises les plus fragiles.

Nous n’avons pas d’autre choix que d’être solidaires,
apprenant à réagir dans la confiance plutôt que dans la peur du manque,
privilégiant les petits commerçants ou les travailleurs les plus en danger,
interrogeant les limites de la mondialisation économique,
dénonçant les stratégies du « toujours plus » au bénéfice de quelques-uns,
inventant des moyens nouveaux pour respecter toute fragilité,
et d’abord celle d’un environnement essoufflé de notre sur-consommation.

Solidaires pour sauver la planète
en remplaçant la compétition par la coopération.

Un virus mondialisé !
Il nourrit nos peurs de perdre et de nous perdre,
perdre notre indépendance et notre liberté d’aller et de venir,
perdre tous ces éléments extérieurs
auxquels nous avons dévolu la garantie de notre sécurité,
parce que nous n’avons pas cherché dans nos ressources intérieures
la seule sécurité qui rend vraiment heureux…

Nous n’avons pas d’autre choix que d’être solidaires
pour nous protéger et protéger les autres :
décider de privilégier la confiance en soi et la confiance en l’autre,
choisir de se confiner parfois en soi pour mieux s’écouter,
éructer son venin agressif dans son coude plutôt que sur l’autre,
désinfecter nos blessures comme on jette un mouchoir ou une compresse infectés
plutôt que de se replonger sans cesse dans la rumination de l’aigreur,
mettre de l’espace dans des affects trop fusionnels ou explosifs,
pour trouver la distance favorable à une relation vraie
où chacun reste autonome dans l’échange et le partage…

Solidaires pour expérimenter le bonheur d’être soi au milieu des autres.

Un virus mondialisé !
Il nourrit nos peurs nos peurs de l’imprévu et de l’inconnu,
de la maladie et de la mort,
Il nous déstabilise devant ce que nous ne maîtrisons pas…

Nous n’avons pas d’autre choix que d’être solidaires
et confiants dans les scientifiques et médecins  du monde entier
interconnectés les uns aux autres, je l’espère,
pour décoder ce virus et toutes les autres maladies et nous en protéger…
Solidaires comme tous les voisins, amis et soignants
qui veillent sur les malades confinés en quatorzaine…
Solidaires comme celles et ceux qui cherchent à faire tourner les entreprises
dans des conditions nouvelles, imprévues et improbables,
pour assurer le minimum vital, social et démocratique à chacune et chacun…
Solidaires, apprenant grâce à cette épidémie
à jeter comme un mouchoir infecté notre « chacun-pour-soi » suicidaire,
et à conforter notre interdépendance vitale.

Solidaires pour bénéficier tous
des richesses de l’interdépendance et de la diversité.

Fragiles et solidaires…
pour juguler ensemble l’épidémie de la peur !

Marc THOMAS
Consultant formateur en Compétences relationnelles
mthomas@competences-relationnelles.com

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Éponge émotionnelle :
se blinder ou se protéger ?

Mail reçu d’une personne

Cette personne a suivi une formation avec Compétences relationnelles Océan Indien :

J’aimerais avoir ton regard sur une situation que j’ai vécue, du moins une remarque que l’on m’a dit et qui m’interpelle parce que je fais d’énormes efforts sur moi-même depuis plusieurs années et j’ai au final toujours l’impression qu’en face ça ne leur suffit pas (au niveau du travail et parfois familial). Je suis donc un peu découragée et fatiguée.

 (Au travail, une personne) m’a dit il y a quelques jours que j’étais comme une éponge, que j’absorbais les émotions des autres et qu’il fallait que je me blinde plus. J’ai répondu dans son sens dans un premier temps : effectivement j’ai une sensibilité particulière même si je n’arrive pas forcément moi-même à dire mes émotions et que je les garde beaucoup, cela vient aussi de mon adolescence. Mais dans un deuxième temps après y avoir réfléchi ce qui m’embête c’est que cette remarque me donne l’impression que tous les efforts que je fais sur moi-même sont quasiment inutiles alors que je sais bien que j’ai quand même bien avancé comparé à quelques années de cela. Comment se blinder plus ?

La réponse de Marc


TU NE PEUX PAS BLINDER TA SENSIBILITÉ

Oui, les efforts que tu fais sur toi-même pour te blinder sont inutiles… parce qu’il est impossible à un être humain de se blinder devant les émotions de l’autre, sauf à s’enfermer dans sa tour d’ivoire et à devenir insensible et inhumain, c’est-à-dire totalement égocentrique et coupé de toute relation vraie.

Ta sensibilité est ton premier canal de contact avec le monde et avec toi-même. Elle te permet d’agir, de réagir et d’entrer en relation ou de te protéger. Elle est ta capacité d’ouverture, d’adaptation et de créativité. C’est ta sensibilité qui te fait humain !

Tu ne pourrais te blinder qu’en construisant un mur en béton armé entre toi et les autres, ou en leur déclarant la guerre. Ce n’est pas ce que tu veux, ni ce que les autres te demandent. Heureusement que tes efforts ne t’ont pas permis de réussir un tel enfermement !

Mais cette si belle sensibilité nous joue aussi des tours quand elle est touchée « en plein cœur » par le choc ou l’agression. Comment alors se défendre ? Faut-il rester une éponge, envahi et déstabilisé en permanence par les émotions de l’autre qui viennent parfois alimenter les miennes ? Comment faire pour ne pas m’y noyer ?

SE PROTÉGER

Il ne s’agit pas de me blinder, mais de me protéger. Quand il fait trop chaud ou trop froid, je peux me blinder en m’enfermant chez moi, en fermant portes, volets et fenêtres et attendre un temps plus clément. Mais je peux aussi aller vaquer à mes occupations en me protégeant : s’il fait chaud, un chapeau, des lunettes de soleil, une crème contre les coups de soleil… S’il fait froid, un gros pull, des gants, des bonnes chaussures… Autrement dit, se protéger n’est pas s’enfermer, mais s’adapter à l’environnement !

De même, pour éviter d’être une éponge émotionnelle, je peux me protéger et m’adapter, en deux étapes différentes et complémentaires :

  • laisser à l’autre ce qui lui appartient: ses larmes, sa colère, sa peur, sa tristesse, sa joie, son espoir… sont à lui ! Je n’ai pas à les prendre sur moi, ni à les rejeter. L’autre exprime son émotion par des mots, par des gestes, des larmes, des rires, un ton de voix qui s’accélère ou qui s’amplifie… C’est lui qui parle, qui se parle à lui-même, qui vide son trop plein, qui « travaille » son émotion pour en percevoir le message…
    Je peux tout entendre, sauf ses attaques ou ses insultes : devant l’agressivité et la violence, c’est toujours non, c’est toujours stop, et en cas de récidive, je ne me blinde pas, je ne rumine pas, mais je me retire, comme on se retire quand la houle est trop forte ou quand l’orage éclate.
  • accueillir l’autre tel qu’il est : tout ce qu’il exprime lui appartient, je ne suis pas là pour le prendre sur moi, pour m’apitoyer ou pour lui donner la solution. Je suis là pour lui permettre de s’exprimer et d’être entendu… C’est si vrai que très souvent, je ne fais qu’écouter, je ne dis rien… et à la fin, l’autre me dit : « Ça fait du bien, je me sens mieux, merci de m’avoir écouté, tu m’as bien aidé… » Et pourtant, je n’ai rien fait d’autre que l’écouter, et c’est lui qui s’est soulagé lui-même parce que ma présence « accompagnante » lui a permis de le faire.


L’ÉPONGE 
ÉMOTIONNELLE

J’imagine qu’en lisant ce que je t’écris, tu te dis : « oui, tout cela, c’est facile à dire, mais moi je n’y arrive pas : quand l’autre m’exprime ses émotions, j’ai beau savoir tout ça, je reste une éponge saturée. »

Si je reste une éponge saturée, c’est probablement parce qu’il y a confusion : les émotions de l’autre viennent se confondre avec les miennes. Dans le courrier que tu m’as écrit et que j’ai cité ci-dessus, tu écris : « effectivement j’ai une sensibilité particulière même si je n’arrive pas forcément moi-même à dire mes émotions et que je les garde beaucoup. » Et c’était ta première réponse au phénomène de « l’éponge ». Cette première réponse est juste : plus je garde en moi mes propres émotions, plus je suis envahi, parfois jusqu’au débordement que j’essaie de contenir par mes efforts… L’émotion de l’autre est alors le déclencheur, la goutte qui fait déborder le vase… et que je n’arrive même plus à éponger, tellement mon éponge personnelle est engorgée !

Pour me protéger du soleil, ma peau absorbe comme une éponge la crème qui me protège de la brûlure des rayons. Pour me protéger de l’émotion de l’autre tout en l’accueillant, il me faut une capacité d’absorption, une sorte d’ « éponge émotionnelle »… Mais cela ne fonctionne qu’à la stricte condition que je me serve de l’éponge dans ses deux utilisations : absorber et évacuer ! Absorber l’émotion qui jaillit, et essorer l’éponge pour en évacuer le trop plein. Comment donc essorer l’éponge émotionnelle ? Uniquement par les mots, par le mouvement, par les expressions telles que les rires, les larmes, les gestes…

UNE PRESSION VIVIFIANTE

Les émotions sont autant de fluides qui me traversent et coulent en moi pour m’irriguer et me donner la vie… Les émotions sont comme le cœur qui fait « pression » pour pousser le sang dans mes veines : toutes les parties de mon corps en reçoivent l’énergie et la vie. Les émotions circulent comme le sang dans mon corps ou comme les informations sur Internet :

  • elles m’informent de ce qui peut énergiser ma vie (la joie, l’espoir, l’amour…) ;
  • elles m’alertent des dangers (les peurs, l’hésitation, la fatigue…) ;
  • elles me signalent mes besoins satisfaits ou insatisfaits (sommeil, faim, paix…)
  • elles évacuent ce qui me pollue ou me détruit (les larmes, la colère, les cris…).

Si je me blinde, c’est comme si je laissais s’installer un caillot : l’hémorragie m’envahit et me noie ! L’AVC émotionnel me sidère et me tétanise !

Au sens étymologique du mot, « é-motion » signifie : mouvement qui sort, de l’intérieur vers l’extérieur… C’est une « ex-pression », c’est-à-dire une pression qui s’ex-tériorise

Me blinder consiste à faire violence à ce mouvement !
Quand je me blinde,
au lieu de m’ex-primer, je ré-prime
et mon émotion s’im-prime (je rumine et je somatise),
puis je dé-prime,
parfois jusqu’à la violence qui sup-prime moi ou l’autre…

Voila pourquoi la seule manière de me protéger de l’émotion de l’autre n’est pas de me blinder, ni de « garder en moi » ma propre émotion, mais de l’exprimer pour la canaliser et en comprendre le message.

PASSER A L’EX-PRESSION

Il reste maintenant une dernière étape : savoir pourquoi j’ai appris à « garder en moi » l’émotion ?

C’est peut-être le fruit d’une éducation où les adultes ont pensé que c’était le meilleur moyen de protéger l’enfant que j’étais des agressions du monde extérieur…

C’est peut-être la peur de ne pas savoir quoi faire de ces émotions et d’être déstabilisé…

C’est peut-être la croyance que les émotions sont des faiblesses qu’il faut taire pour ne pas apparaître vulnérable aux yeux des autres…

C’est peut-être des situations vécues très douloureusement qui m’ont laissé sans voix et seul face à ma blessure…

C’est peut-être la conséquence d’une culture qui privilégie le mental et ses analyses dites « raisonnables » sur l’émotionnel qui apparaît suspect parce que subjectif et imprévisible…

Quoi qu’il en soit et sans juger celles et ceux qui ont cru nous faire du bien en nous proposant de garder nos émotions ou de nous blinder, l’expérience de nos vies en est la preuve : garder l’émotion nous pollue et nous fait ruminer jusqu’à l’aigreur. S’interdire de parler les émotions conduit à la violence contre soi ou contre les autres.

Dans le courrier que j’ai cité au début de cet article, tu écrivais ceci, en évoquant tes émotions : « je les garde beaucoup, cela vient aussi de mon adolescence ». Tu pourras probablement dire tes émotions et accueillir sans difficulté celles des autres le jour où tu auras pu débriefer dans un dialogue de confiance ce qui s’est passé dans ton adolescence, en décoder le sens, et en réparer les éventuels dégâts.

« Seule la parole peut désinfecter et cicatriser les blessures… » (Marc THOMAS et Patricia LEBON : Au cœur de soi. La Réunion. 2017. p. 143)

Seule l’expression permet de rester soi en s’adaptant à l’autre…
Accueillir et se protéger, dans le même mouvement !
S’enraciner dans notre terreau personnel pour pouvoir accueillir la pluie et le soleil
sans se noyer ni se brûler…

Marc THOMAS, Consultant formateur en « Compétences relationnelles »  – 10 mars 2020
Écrire à l’auteur : mthomas@competences-relationnelles.com

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La réponse de Laëtitia

En quête d’équilibre : sensibilité et force intérieure 

Pourquoi les personnes sensibles absorbent-elles les émotions des autres?
Tu parles d’une sensibilité particulière …

LA SENSIBILITÉ : UNE FINESSE DE PERCEPTION

J’espère ne pas me méprendre en développant que cette sensibilité est une forme de capacité à être à l’écoute, ou en grande ouverture sur ce qui nous entoure : émotions,  sensations,  ressentis, subtilités des sens … 

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Finesse-perceptions.jpg.
 
 

 Nous sommes attentives …
Nous avons aussi un monde intérieur riche,
où nous cultivons cette magie du monde.

C’est un super pouvoir, un atout
car nous sentons beaucoup de choses,
imperceptibles pour d’autres,
et nous avons aussi de belles capacités d’associations d’idées et donc de créativité.

On peut dire que nous avons une finesse de perception.   

LA SENSIBILITÉ : UNE ÉPREUVE

Mais ce super pouvoir a aussi un revers …

Nous ne remettons pas ce fonctionnement en question
lorsque nous sommes heureux et bien entourés.
Le problème arrive lorsque nous sommes ouvertes sur des émissions « négatives ».

Alors notre fameux atout d’ouverture
devient dans ce cas une porte ouverte aux déchets des autres…
à leur colère, leurs jugements, leur rejet, leurs interprétations…

BLINDÉ A L’EXTÉRIEUR ? OU FORT A L’INTÉRIEUR ?

Mais que nous dit la vie dans cette situation  ?
Que veux-t-elle nous faire comprendre ?
Tu parles de se blinder … c’est à dire ?
Tu entends peut-être devenir plus forte … 

Mais qu’est-ce que la force ? La domination, l’écrasement, la fermeture … ?
Cette force là n’apparaît pas très désirable…
Et avec elle vient aussi son lot de problèmes…

Cette force là oublie l’autre, elle est portée sur elle-même,
par peur, par agressivité, par égocentrisme, par manque de perception…

Comment rester ouvert à l’autre tout en étant fort … intérieurement finalement ?

NOS TALENTS A OFFRIR

Peut être doutons nous de nous-même, de notre propre valeur ?
Quelles sont nos capacités ? 
Qu’avons nous à offrir à l’autre ? Qu’avons nous à offrir au monde ?

Car il y a un problème d’équilibre :
si nous sommes seulement en position de réception, ou est notre potentiel d’émission ? 

Prenons conscience de nos forces, de ce que nous avons à offrir !
Ainsi l’autre aura naturellement beaucoup moins d’impact
sur notre propre sentiment de dignité.

Quelque chose en nous doute que l’agresseur ait raison…
Quelque chose en nous doute de nous même, de notre potentiel.

La légitimité de notre place dans ce monde
ne dépend pas de la façon dont les autres nous traitent.

Nous avons forcément des talents et des choses à offrir… 

Notre travail est de les découvrir, les remettre en lumière,
peut être simplement en prendre conscience
car finalement nous offrons certainement déjà au quotidien.

Mettons les mots sur nos talents.
Félicitons nous et remercions la vie pour ces capacités.
Soyons confiants en nous-même.
Découvrons ce doux équilibre entre accueil de l’autre et rayonnement de soi.

Alors certes, la vie ne peut jamais être toute rose…
Néanmoins la force intérieure, la stabilité, la dignité sont des valeurs nobles,
qu’il peut être intéressant de garder à l’esprit.

Comment ces valeurs peuvent se manifester dans ma vie
dans ce que je ressens pour moi même ?

Laetitia de PLACE
en formation à Compétences relationnelles Océan Indien

Les interventions de Laetitia SAUVAGE

Compétences relationnelles Océan Indien est heureux d’accueillir Laetitia SAUVAGE  dans son réseau, de bénéficier de ses compétences et de son dynamisme et de se soutenir mutuellement dans nos missions. 

Après plusieurs années d’expérience dans le champ de l’animation et un parcours scolaire atypique, Laetitia effectue plusieurs voyages en Afrique Subsaharienne qui ont profondément nourri son engagement pour les droits de l’enfant.

Son chemin de vie l’a amenée à s’installer à La Réunion où, après 5 années de recherche doctorale en Sciences de l’éducation et d’enseignement à l’Université, elle a co-fondé un centre de Ressources pour l’enfance, promu par l’Europe et la fondation Nature et découvertes. Ce lieu accueillait de nombreux dispositifs socio-éducatifs.

Porteuse d’une vision pédagogique globale et contextualisée elle contribue à la création d’écoles innovantes : le jardin d’enfants ‘TI papang’ à Saint Leu, première expérience, puis L’oasis des enfants à La Rivière Saint Louis et dernièrement, La forêt des Lucioles à Annecy.

Cet engagement associatif est dans sa vision indissociable du lien avec les territoires et elle s’investit de plus en plus depuis une dizaine d’années dans le champ de la formation continue auprès de professionnels de la petite enfance et de travailleurs sociaux.

Aujourd’hui Consultante en innovation pédagogique, formatrice Enfance et parentalité, Laetitia travaille en partenariat avec les communes de La Possession et de Saint Paul, avec la CAF et différents organismes de formation publics ou privés.

Sa démarche pédagogique s’enrichit de son propre développement personnel, certifiée de l’approche Thomas Gordon Parents, mais aussi Diplômée d’enseignement du Yoga, elle termine actuellement un DU de Psychologie positive, se forme lors de ses voyages en Inde en Art-thérapie (Kolam yoga) et envisage de reprendre ses travaux de thèse en Psychologie de l’éducation autour du processus de résilience.

Son leitmotiv : contribuer au cœur d’une humanité partagée à offrir au plus grand nombre d’enfants la possibilité d’un regard, d’un accompagnement, respectueux de son plein potentiel.


Contact

Laëtitia SAUVAGE                   laetitiasauvage1@gmail.com                   06 93 62 89 50


Parmi les formations de Laetitia Sauvage


LES AUTRES INTERVENANTS DU RÉSEAU
« Compétences relationnelles Océan Indien »

Comment me protéger ?

Une situation relationnelle difficile,
en couple… en famille… avec des amis… au travail…
Je me sens blessé… Comment me protéger ?

Souvent, nous cherchons à convaincre l’autre,
à vouloir lui faire comprendre,
ou nous lui demandons d’arrêter, de changer.
Dans un contexte conflictuel,
l’autre ne peut pas ou ne veut pas comprendre…
Plus j’essaie de le convaincre, plus il résiste… et plus je stresse !
En faisant cela, je me rends dépendant de la réponse de l’autre et je ne maîtrise plus rien.
Confronté à l’échec,  je « tourne en boucle », je rumine, je me fais « du mauvais sang »…
et je ne fais que creuser ma blessure !

D’autre fois, je raconte à mes proches, je parle de l’autre et de ce qu’il m’a fait
Je répète à l’infini, et plus je répète mes malheurs, plus je m’y noie.
A force de répéter, je ne fais qu’écarter les lèvres de la plaie,
et par l’envenimer un peu plus…

La seule stratégie qui permet de se protéger,
c’est de lâcher l’autre et mes reproches,
pour m’occuper de ma blessure,
comme je désinfecte une plaie pour lui permettre de cicatriser.

Je ne parle plus de ce que l’autre m’a fait,
j’écoute et j’accueille ce que ça ma fait.
Je ne parle plus de l’autre, mais de ce que je ressens.
J’accueille et j’écoute ma colère, ma tristesse, ma déception, mon énervement…
et je cherche ce que ces ressentis disent de moi.

Ma colère dit que je suis arrivé à la limite de ce que je peux supporter.
Ma tristesse dit ma déception ou le constat de mon impuissance.
Mon énervement dit que je suis dans un contexte toxique pour moi.
Tout cela ne parle que de moi, et de ce que jeux accepter et dois refuser
pour rester moi-même et vivre selon mes valeurs

Par exemple, je ne dis plus : « il ne fait que ce qu’il a envie,
il vient me chercher seulement quand il en a besoin, il ne m’écoute jamais… »
mais je me dis :  » j’ai mal et je suis blessé parce que j’ai besoin d’être considéré(e)
je ne veux plus être un objet, je veux être un homme/une femme libre… »

Au lieu de m’exciter sur l’autre,
je prends soin de moi et je fais mes choix,
et je commence déjà à me protéger.
En disant non à toute personne qui me considère comme un objet,
je dis oui à ce que je suis, je protège mon intégrité,
je garde la maîtrise de ce que je peux donner et de ce que je peux recevoir.

Pour te protéger, centre-toi sur toi
et apprend à dire non à ce qui te met en danger, pour dire oui à ce que tu es.

En apprenant à te protéger ainsi, tu peux rester toi-même
tout en apprenant à t’adapter et à t’ajuster à l’autre sans te renier
dans des relations respectueuses et constructives.

Marc THOMAS, Consultant formateur en « Compétences relationnelles » 24 novembre 2019 Écrire à l’auteur : mthomas@competences-relationnelles.com

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« C’est mon être intérieur »

Claire *, jeune mère de famille, cherche un accompagnement pour développer la confiance en soi. Dans cette première rencontre, elle évoque sa méfiance de ses émotions, qu’elle a toujours tenu à distance ou refoulées parce qu’elles lui apparaissent comme des faiblesses, et parce qu’elle ne sait pas quoi en faire. Mais elle se sent perdue et ne sais pas quoi faire de sa vie…

Lentement, j’invite Claire à modifier sa posture vis-à-vis de ses émotions : à les regarder, non plus comme un danger dont il faut se méfier, mais comme un message de son être intérieur qui lui indique ce qui est bon pour elle ou qui l’alerte sur ce qui la met en danger…

Et je lui propose deux pistes pour apprivoiser lentement ces émotions qui lui font encore peur et pour les canaliser : d’abord nommer ce qui les a déclenchées, découvrir que sa réaction à un événement ne parle que d’elle puisqu’une autre personne à sa place aurait pu réagir très différemment. Et ensuite chercher le message de cette émotion qui lui indique un besoin vital satisfait ou insatisfait, un bonheur à fêter, un manque à combler ou un danger à éviter…

Petit à petit, à travers des exemples de sa vie quotidienne familiale et professionnelle, Claire découvre comment accueillir des émotions qu’elle refoulait, et en quoi ces émotions lui parlent de ses besoins personnels profonds…

Après seulement 45 minutes d’entretien, elle me dit : « Je me sens bien ». Je lui propose de préciser ce qu’elle ressent : « Je me sens apaisée, soulagée. » Je lui demande ce qui est apaisé et soulagé. « C’est mon être intérieur ». Et ses larmes coulent, de l’intense émotion d’une personne qui a touché quelque chose de précieux en elle. Quelques instants après, elle ajoute : « Mon être intérieur, j’ai toujours pensé que c’était impossible à y avoir accès, et je ne savais qui j’étais… Aujourd’hui, j’ai touché mon être intérieur ».

En se levant pour partir, le regard illuminé elle ajoute : « Un grand moment ! »

Claire, il t’a suffit d’accueillir tes émotions
pour te connecter enfin à ton être intérieur !
Bonne route à toi, bonne route vers toi !                                 
Marc – novembre 2019

* Prénom modifié                                                         Télécharger en pdf

Tes émotions sont ta boussole

Quand tu marches dans le désert ou dans la forêt, ta boussole te permet de t’orienter…
En particulier quand le temps est gris et le soleil invisible : sans boussole, tu perds le nord !

Tes émotions sont ta boussole !
Tes ressentis t’indiquent la direction à prendre pour tracer ta route.
si tu n’accueilles pas tes émotions, tu perds le nord, jusqu’au mal-être !

Quand tu es dans un contexte favorable,
quand les personnes qui t’entourent sont bienveillantes et aimantes
tu te sens heureux ou serein…
Ne te contente pas d’admirer les autres !
Ecoute tes émotions t’orienter vers ce qui est bon pour toi
et vers ton besoin de t’en nourrir.

Quand tu es en danger,
quand tu es confronté à des situations ou des relations stressantes,
tu te sens envahi par la peur, l’anxiété ou l’angoisse…
Ne te focalise pas sur ce qui te fait peur !
Ecoute tes émotions t’alerter sur les risques à éviter
et sur ton besoin de protection.

Quand tu es motivé,
quand tu te découvres capable d’investissements inattendus,
tu te sens plein d’espoir et d’énergie pour réussir…
Ne te sers pas de ton dynamisme pour  éblouir ou écraser les autres !
Ecoute tes émotions t’orienter vers l’appel à la vie qui t’habite
et vers ton besoin de créativité et d’épanouissement.

Quand tu as dépassé tes limites,
quand tu as présumé de tes forces et que tu n’en peux plus,
tu te sens épuisé ou perdu…
Ne te lamente pas sur le trop plein qui t’envahit !
Ecoute tes émotions t’alerter sur la nécessité de dire stop,
et sur ton besoin de te reposer. 

Quand tu soutiens ton enfant ou un proche,
et qu’il vient te remercier,
tu ressens de la bienveillance et de la fierté…
Ne te dévalorise pas en disant que tu n’as fait que ton devoir !
Ecoute tes émotions t’orienter vers ta capacité à partager
et vers ton besoin de vivre la solidarité.

Quand tu es énervé,
quand tu ne supportes plus rien,
tu te sens en colère et prêt à exploser…
Ne rends pas les autres responsables de ton mal-être !
Ecoute tes émotions t’alerter sur les limites du supportable
et sur ton besoin de dire stop ou de dire non.

Quand tu fais une belle rencontre,
quand une personne vient illuminer ta vie,
tu te sens amoureux et tu goûtes le bonheur…
Ne te laisse pas éblouir par l’autre !
Ecoute tes émotions t’orienter vers le bonheur qui te nourrit
et vers ton besoin d’aimer, d’être aimé ou de vivre une relation d’âme à âme.

Quand tu as bafoué tes valeurs,
quand tu t’es laissé aller à l’égoïsme ou à la violence,
tu te sens honteux et tu te dégoûtes toi-même…
Ne te laisse aller ni à l’excuse qui accuse l’autre, ni à la culpabilité où tu t’accuses toi !
Ecoute tes émotions t’alerter sur ta fragilité
et sur ton besoin de changer, de réparer, de demander pardon, de te pardonner.

Quand tu vis la détente et le plaisir,
quand tu t’épanouis dans tes passions,
tu te sens vivant et tu dégustes le bonheur d’être toi-même…
Ne te laisse pas imaginer que ce n’est qu’un rêve passager !
Ecoute tes émotions t’orienter vers ta vraie valeur
et vers ton besoin d’épanouissement dans ta vie quotidienne.

Quand tu es confronté à ton échec personnel,
Quand tu es face à l’épreuve, au deuil à faire d’un projet,
tu te sens triste ou désespéré…
Ne te laisse pas emporter par le jugement sur toi ou sur les autres !
Ecoute tes émotions t’alerter sur ta blessure
et sur ton besoin de prendre soin de toi pour désinfecter et cicatriser la blessure.

Quand tu a reçu un cadeau inattendu,
le cadeau précieux d’un regard ou d’une présence, d’une main offerte ou d’un cœur ouvert,
tu te sens étonné, reconnaissant, nourri…
Ne te diminue pas en pensant que tu ne le méritais pas !
Ecoute tes émotions t’orienter vers la gratitude 
et vers ton besoin de célébrer ton émerveillement.

Quand tu es confronté à la maladie ou à l’épreuve,
Quand tu perds ta liberté d’action et ton autonomie,
tu te sens anéanti et dépossédé de toi-même…
Ne te laisse pas engloutir par la souffrance et la déprime !
Ecoute tes émotions t’alerter sur l’appel au lâcher-prise
et sur ton besoin d’expérimenter une nouvelle forme de liberté.On t’a dit parfois que les émotions sont une faiblesse et qu’il faut les taire…
Ne t’étonne pas alors, quand tu ne les écoutes pas,
d’entrer en stress, en déprime ou en violence…

Car tes émotions sont ta boussole,
dans toutes les circonstances de ta vie…
Sans faire appel au mental,
elles t’orientent vers les vraies valeurs et t’alertent sur les impasses,
parce qu’elles portent les messages de tes vrais besoins…

Ne t’enferme pas dans les mots que j’ai écrits ni dans les ressentis que j’ai nommés :
ajoute les tiens, continue mon texte avec les événements et les émotions que tu traverses,
et les besoins qu’elles te révèlent…

Accueille tes émotions, décode leur message,
et seulement ensuite accorde ton mental aux émotions, 
pour trouver les chemins et les moyens de satisfaire tes besoins vitaux.

Ainsi va la vie, la vraie vie, accessible à chacun !

Marc THOMAS, Consultant formateur en « Compétences relationnelles »
11 novembre 2019
Écrire à l’auteur : mthomas@competences-relationnelles.com

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REPROCHES et JUGEMENTS
les quitter et s’en protéger sans se taire

Une formation à organiser avec vous…

Les reproches et les jugements sont omniprésents dès que les relations se tendent ou que les désaccords s’installent. Ils deviennent vite des paroles-poisons qui enveniment la relation.

Ces paroles poisons peuvent aussi se transformer en agressivité et en violence, ou en mutisme et en « rumination », deux stratégies qui pourrissent la relation et peuvent finir par détruire les personnes.

Pendant cet atelier, nous expérimenterons des « outils » relationnels et des stratégies qui permettent de sortir des reproches, des jugements et de la peur d’être jugé pour oser dire sans agressivité, dans le respect de soi et de l’autre.

PROGRAMME

  1. Diagnostic des reproches et jugements (émis et subis) dans nos relations
    Première analyse de situation
  2. Mes reproches et mes jugements parlent de moi
    Analyses de situations
    S’exercer à découvrir mes ressentis et de mes besoins cachés derrière mes reproches
  3. Sortir des reproches et des jugements par la Communication Non Violente
    Exprimer ma perception des faits, mes ressentis, mes besoins, mes demandes et propositions
    S’exercer à transformer mes « paroles-poison » en « paroles-relation »
  4. Se protéger des reproches et jugements qui nous atteignent
    Distinguer ce que l’autre dit (qui parle de lui) et ce que ça me fait (qui parle de moi)
    S’exercer à nommer « ce que ça me fait », à en prendre soin, à me protéger
  5. Écouter ce qui se cache derrière les reproches et jugements qu’on me fait
    Quand l’autre me reproche et me juge, qu’est-ce que ça « dit » de lui ?
    S’exercer à écouter, non pas les reproches et jugements, mais ce qui se cache derrière eux
  6. Pouvoir être soi et oser dire, sans reproches ni jugements, et sans avoir peut d’être jugé
    Quitter le « tu qui tue » et la peur d’être jugé, pour « parler en Je »
    S’exercer à être soi et à se dire, sans peur ni agressivité
  7. Conclusions – Évaluations – Perspectives

Un atelier-formation pour
S’ancrer dans la CONFIANCE EN SOI et le BIEN-ETRE

Aller chercher la confiance « au cœur de soi »
pour prendre sa place en famille, au travail, dans la société

LES OBJECTIFS

le lieu en nature,  et le « climat » paisible et bienveillant
permettront de se ressourcer dans le bien-être et d’oser être soi sans risque

  • nourrir LA CONFIANCE EN SOI en partant à la recherche de NOS RESSOURCES,
  • expérimenter la CONFIANCE EN L’AUTRE par des PARTAGES BIENVEILLANTS
  • PRENDRE SOIN de soi et de la relation à l’autre par des pratiques de bien-être

LE PROGRAMME

  • des ateliers, exercices, temps personnels, dialogues d’accompagnement
    • identifier mes ressources, mes talents, mes compétences
    • ancrer en moi la confiance et l’estime de moi
    • relire et traiter mes difficultés et mes freins à la lumière de mes atouts
    • choisir les stratégies pour pouvoir en vivre au quotidien
  • des échanges et partages en groupe, dans la bienveillance
    • pour s’exercer à la confiance relationnelle pendant ce temps de formation
    • pour ouvrir nos questionnements aux solutions expérimentées par les autres
    • pour trouver une posture affirmée et confiante dans nos relations
  • des perspectives de changement
    • dans la vie personnelle et professionnelle
    • vers des postures relationnelles affirmées et ouvertes
    • par l’acquisition de stratégies pour s’affirmer et traiter les tensions et conflits
  • des propositions pour susciter le bien-être
    • Relaxation, respiration… Méditation…
    • Pratiques de bien-être proposées par les participants
    • Soirée sur place possible pour les volontaires
ORGANISATION

DATES : à programmer sur 2 jours consécutifs
Manifestez-nous votre intérêt par mail
LIEU : au TAMPON à la Ferme del Pio
TARIFS :
– Individuels  : 130€
(négociable si ce tarif n’est pas accessible pour vous)
– Financement professionnel par l’entreprise : 300€
– Financement par Pôle Emploi : 280€

RENSEIGNEMENTS :
contactez Marc THOMAS par mail ou par tél : 0693 419 662

Arrête de vouloir lui faire comprendre !

Tu m’écris ce soir : « Il faut que je lui fasse comprendre…
Pourtant j’ai essayé mais rien n’y fait. »
Et tu as perdu ton énergie pour rien !

Cela nous arrive si souvent…
de vouloir faire comprendre à l’autre…
de vouloir convaincre…
de vouloir « faire passer le message »…
Par tous les moyens possibles,
nous revenons à la charge
autant de fois que nécessaire…
et toujours sans résultat…
Parfois même, notre volonté de faire comprendre
ne fait qu’aggraver l’incompréhension et tendre la relation…

Il est urgent de consentir au fait que
personne ne peut jamais rien faire comprendre à l’autre !

C’est comme en cuisine : il est de la responsabilité du cuisinier de chercher peut-être quels sont les goûts des invités, de choisir des bons produits et de trouver une bonne recette, d’assaisonner au mieux son plat… mais ce n’est pas lui qui peut forcer l’autre à manger et à apprécier…

Chacun de nous a le mauvais souvenir d’invitations où la cuisinière voulait vous forcer à manger davantage en ajoutant : « Pourquoi tu n’e reprends pas ? Ce n’est pas bon ce que je t’ai préparé ? » Et nous aurions dû manger pour faire plaisir à la cuisinière au risque de nous rendre malades…

De même dans la relation :
si tu veux que l’autre écoute et accueille ce que tu dis,
ne cherche pas d’abord à lui faire comprendre ou à le convaincre,
mais interroge-toi d’abord sur ce qu’il peut entendre,
adapte ton discours à sa « langue » à lui,
essaye de t’exprimer avec clarté…
Si tu fais cela, tu as fait le travail d’adaptation à l’autre nécessaire.
Mais ton travail s’arrête là :
il lui revient à lui d’accepter ou non d’entendre puis de comprendre :
lui seul décide de ce qu’il laisse entrer en lui !

Alors comment faire dans les situations d’incompréhension ?
Comment faire quand l’autre ne veut pas nous entendre ?
D’abord renoncer à vouloir qu’il comprenne.
Mais ne pas renoncer à nous affirmer
:
pouvoir dire ce que nous ressentons ou ce que nous voulons
clairement et sans jugement ni agressivité,
en parlant de nous et pas de l’autre,
en faisant en sorte qu’il entende, sans attendre qu’il accepte.

Tu me parlais de ce garçon qui voulait que tu tombes dans ses bras, alors que rien ne t’attire vers lui… Et tu cherchais à lui faire comprendre qu’il perdait son temps.

Arrête donc de vouloir lui faire comprendre…
Ne lui parle pas de lui, mais ose lui parler de toi :
ose lui dire que tu n’es pas intéressée par ses attentes à ton égard,
et que tu ne répondras plus à ses demandes.

Si tu peux t’affirmer sans agressivité,
tu te sentiras déjà mieux, même s’il n’accepte pas.
alors que si tu t’acharnes à vouloir lui faire comprendre,
tu t’énerves davantage et tu perds ton énergie pour rien.
Ce qui dépend de toi, c’est de pouvoir dire en parlant de toi,
en énonçant ton choix et ta posture.
Il ne dépend pas de toi que l’autre accepte de te comprendre.
Tu n’as pas le pouvoir de changer l’autre,
tu as seulement le pouvoir d’être toi-même
, cohérent avec tes valeurs.

Marc THOMAS, Consultant formateur en « Compétences relationnelles »
5 août 2019
Écrire à l’auteur : mthomas@competences-relationnelles.com